Les gréco-néo-zélandais défendent une batterie AA en Crête. Le déploiement est imposé: 4 Bofors 40mm derrière des sacs de sable, protégés par deux sections de bleus retranchées et quatre autres sections de bleus éparpillées à plusieurs centaines de mètres de la batterie. Les paras allemands de R2 sont détectés dès le premier tour, ils en profitent pour zigouiller d'entrée mon O.A. mais certains essuient déjà le feu des Bofors. Les réjouissances seront de courte durée car un Bf-110 et un Stuka détruisent mes 4 canons en deux tours et tuent quelques uns de mes hommes. Il n'y a plus de doutes, je dois rapatrier des renforts, et illico! Je laisse une section surveiller un carrefour routier qui peut constituer un objectif secondaire pour l'ennemi (c'est une partie à drapeau dynamique) et je fais cheminer les trois autres vers l'endroit où les combats font rage. Les assauts allemands sont trop dispersés autant dans le temps que dans l'espace pour entamer sérieusement le moral de mes petits gars qui tiennent vaillamment leurs positions. J'arrive à intercaler une section au milieu de ses troupes, dans un bosquet. Les hommes du lieutenant Klostakis font alors feu de tous côtés, et brisent l'élan d'une section entière, aidée en cela par la section du lieutenant Enright qui vient tout juste de prendre position sur une hauteur surplombant la batterie (enfin...l'ex-batterie). Il s'en faut de peu que mes hommes ne craquent, mais le lieutenant Klostakis, seul survivant de son pc, plonge à plat ventre pour pouvoir continuer à haranguer ses hommes. C'en est trop pour les paras qui demandent un CLF sans demander son avis à leur chef...estimant que je n'ai plus rien à gagner, j'accepte. Je pense que cette victoire doit beaucoup à la fébrilité de mon adversaire (chacun son tour!!!) et au professionnalisme de mes officiers que j'ai pris grand soin de maintenir au contact direct de leurs hommes. Je crois que mon ami R2 en a bien bavé et qu'il sera encore plus méchant dorénanvant!!! J'ai hâte de tester!

Scénario du CD « Sur le fil du rasoir »

 

Me voilà en Crète à la tête des paras allemands. Il s’agit de drapeaux dynamiques, et j’imagine déjà toutes les astuces possibles pour tromper mon adversaire sur les intentions.

Malheureusement, toutes mes troupes sont verrouillées. Et quand je dis toute, c’est une petite section (avec des pertes) dont deux GdC sont aux fraises hors du rayon de commandement de mes chefs. Tout le monde est proche d’un des deux objectifs, l’autre est à l’autre bout de la carte. Ne me voyant pas la traverser, sans savoir où arriveront mes renforts (ni quand), je n’ai pas trop d’option en fait.

Avant l’assaut, je décide de regrouper mes troupes. Mes un de mes GdC se fait repérer et éparpillé à coup de canon AA de 40 mm, l’autre se prend une bombe de mon aviation. Début de l’assaut avec un chef de section et un GdC.  Un capitaine était parti retrouver un des GdC qui vient de se faire écharper, mais il tombe sur une section néo-zélandaise de renfort. Fin du capitaine…

Les effectifs ennemis sont d’une compagnie bien à l’abri dans un réseau de tranchée (sans parler des renforts qui arriveront). Ce sont des bleus, mais ça ne change pas grand chose. Je ne peux rien faire. Je reçois une section en renfort. Je lance l’assaut et réussi à prendre un canon. Les autres sont détruit par mon aviation (je n’ose même pas imaginer le fiasco si la Luftwaffe ne fait pas son travail !). Mais pas moyen de progresser plus avant et mes munitions s’épuisent.

Une autre section m’arrive en renfort. Maintenant que les combats battent leur plein et que l’objectif est le drapeau sur lequel j’attaque, pas la peine de l’envoyer faire de la diversion. Je tente de soulager mes gars déjà au feu. Mais une autre section de Néo-Zélandais arrive en renfort. Pris entre deux feux, mes soldats sont exterminés.

Les chefs Néo-Zélandais ont tous des bonus dont de très bon en camouflage ce qui les rend invisibles et le cause des pertes supplémentaire lors de ma progression et m’empêche de retourner le feu que je reçoit. Les miens en revanche ne sont pas exceptionnels.

 

La messe est dite. L’ordinateur arrête le carnage de lui-même.

JSB n’a pas commis la moindre faute et de ce fait mérite la victoire. Toutefois, j’estime que ce scénario est bien trop difficile pour l’Allemand (c'est bizarre, j'ai toujours cette sensation quand je perds un scénario... Manque de chance ? Mauvaise foi ? Paranoïa ? ) et que l’option du drapeau dynamique est assez mal exploitée. Troupes verrouillées, aucune idée du tour d’arrivée des renforts ni de l’endroit, comment bâtir un plan dans ces conditions ? Un réalisme bienvenu mais qui nuit à la jouabilité à mon sens.

Nous avons joué ce scénario en double aveugle, mais même si je devais le rejouer, alors que je connais la nature et la position de l’ennemi ainsi que la nature de mes renforts, je ne pense pas que je serais en mesure de vaincre…

 

Peut-être aurions nous dû le jouer en miroir ? Mais là, nous aurions perdu le goût de la surprise, et JSB et moi y sommes très attachés.

 

Un peu déçu par le scénario (qui doit être plus sympa contre une IA peu performante que contre un humain teigneux comme JSB) mais pas par mon adversaire, toujours de bonne humeur et rapide dans l’envoi des fichiers, ce qui assure un très bon rythme à nos PBEM.