Scénario "Alushta agony" proposé par le vil croco.
L'illustration parfaite d'un bon scénario pas forcément très "équilibré" (gnagnagna...) mais dont R2 comme moi nous souviendront longtemps!

SPOILER***

Aaahhh! Qu'est ce que c'est agaçant de devoir perdre son temps à nettoyer une poche de résistance de seconde zone, alors que résonnent au loin les échos de charges héroïques et les sirènes de la gloire...
C'est sans doute ce que se dit le camarade général R2 en ourdissant son plan d'attaque:

-"d'abord, on écrabouille toute cette racaille avec l'artillerie, et avant que les survivants ne sortent la tête de la gadoue, on charge avec tout ce qu'on a, le long de la route!"

-"ça me paraît pas mal, chef!"

Mais au fait, il y a qui dans cette poche?...
Des pauvres bougres, allemands et roumains, qui attendent une hypothétique évacuation par hélicoptère à laquelle il n'ont d'ailleurs sûrement jamais cru (je ne savais pas qu'il existait des hélicoptères à cette période), avec un parc tout à fait hétéroclite de canons de tous calibres, allemands et roumains eux aussi.
Aucune profondeur, le site est une espèce d'église fortifiée adossée à la mer: le secteur gauche est défendu par les allemands, le droit par les roumains.
Seules alliées, les conditions météo: le sol est détrempé, les deux routes qui permettent l'accès au site sont donc logiquement minées, chichement mais soigneusement.

Un  pressentiment peut-être, je camoufle mes sapeurs roumains autour d'un de ces champs de mines anti-char en espérant qu'ils sauront tirer parti du désordre occasionné par la perte du blindé de tête.

Et je crois que c'est un peu ce qui me sauve du désastre, car l'attaque virile de R2, qui nécessite une bonne coordination entre artillerie et assaut va plus ou moins cafouiller.
Je m'attendais à un tir de préparation, j'avais donc bien éparpillé hommes et matériel  et je ne perds miraculeusement qu'un seul canon et un véhicule AA au premier tour.
Comme à l'exercice, voici qu'entrent alors en scéne les chars, accompagnés par l'infanterie, le tout orchestré par une main de maître.

Et poum! Le KV-1 de tête, qui ouvre la voie vers le secteur roumain, déchenille sur une mine, un vaillant sapeur lui règlant aussitôt son compte. S'ensuit une belle pagaille. Les russe exterminent rageusement les roumains dont l'heure de gloire n'aura duré que quelques minutes; mais le mal est fait (hé, hé...): le temps perdu ici, permet aux défenseurs de reprendre leurs esprits et c'est de pied ferme qu'ils attendent la suite.

C'est d'abord l'infanterie qui arrive sur le plateau et je lui fait le coup du sapin de noël: ça tire de partout, ça se planque, ça se déplace et on recommence, le tout synchronisé de la manière la plus bordélique possible.
Les premiers blindés qui arrivent à la rescousse en sont eux aussi pour leurs frais (exceptionnel canon AT roumain de 75mm, dommage qu'il n'ait tiré que pendant un tour...), malheureusement, il y en a beaucoup d'autres et je perds progressivement tous les moyens de détruire les monstres de R2: T-34/85, ISU-122, IS2, excusez du peu...

Mes défenseurs sont héroïques, tous se mobilisent, beaucoup y laissent leur peau mais l'infanterie russe, brisée dans son élan, reste clouée au sol. Les fantassins roumains qui ont encaissé la première vague sont pourtant progressivement réduits à une poignée par les obus de fort calibre qui tombent de manière sporadique, les blindés russes -tous verrouillés- ayant bien du mal à savoir où donner de la tête. Je réquisitionne tous ceux qui peuvent encore tenir debout (traduction: les équipages) pour tenir le secteur allemand pendant que les fantassins de première ligne se décalent progressivement en combattant vers le secteur roumain qui commence à craquer.

Je préfère abandonner le carrefour qui se trouve à l'extrémité du flanc droit sous la pression des russes qui se sont enfin regroupés après s'être infiltrés par l'immense cimetière. Tous mes hommes se dirigent vers l'église pour former le dernier carré et si j'étais mystique, je dirais que c'est le bon dieu (aidé par l'IA!) qui stoppe les hostilités au bon moment!!!
ALELUIA!!! La victoire est à nous!!!
...enfin presque!

Ce fût un joyeux désastre, contre l'un de mes adversaires préférés (qu'il ne faut pas oublier de consoler de temps en temps), A+ pour la revanche!!!

Scénario : Alushta agony.

Partie vraiment trèèès éprouvante contre l’ami JSB. J’ai les Russes et je dois réduire une poignée d’Allemands et de Roumains coinçés dos à la mer dans la bourgade d’Alushta. Une simple formalité quoi.

Le terrain se prête bien à la défense. Mais j’ai confiance dans la puissance de la machine de guerre stalinienne.

J’opte pour l’attaque en direction du cimetière, là où sont les Roumains, que je crois moins fort et moins bien équipés que leurs homologues allemands.

Mon plan est presque aveuglant tellement il est brillant :

Je vitrifie la zone dans un incendie nucléaire dès le premier tour (mes OA sont nombreux). Je fonce comme une guépard pour surprendre les éventuels survivants encore groggy (la durée de 35 tours + donnera l’impression à JSB que je prendrai mon temps) puis je le prends à la gorge dans un nuage de fumigène où ses positions embusquées ne lui seront d’aucun secours. Le terrain est trempé, j’opte pour la route pour être sûr que tous mes chars puissent donner de la voix. Ce que j’imagine être la limite de zone défensive allemande sera abordée avec plus de circonspection, on ne sait jamais, il pourrait y avoir des mines.

Je m’empare du cimetière puis du bois derrière, puis je me rabats au centre, pulvérisant les points de résistance jusqu’à prendre l’église Saint Kozma. Si j’ai le temps, je pousse jusqu’au monastère. Victoire majeure, voire totale, assurément. Ca, c’est le plan.

La pratique à présent.

La ZdD ennemie est beaucoup plus proche que prévu. A peine dépassée la ligne de crête que le char de tête roule sur une mine. Pagaille, embouteillage, j’arrive en vrac au bord du plateau où l’ennemi m’attend. En dépit d’un débordement large de la zone minée (je n’ai pas de sapeurs), un tank fait n’importe quoi et explose à son tour. Deux chars au tas avant le début de la fête, ça commence bien…

Ensuite je m’aperçois que je n’aurai pas de fumigène. Mes OA de 82 ne sont pas des mortiers, mais des roquettes. Sale nouvelle. Je m’en veux terriblement. Nouveau délais… 12 minutes. C’est fichu.

Je décide donc d’envoyer mon infanterie reconnaître prudemment le terrain pour que les chars ne se fassent pas avoir, car la configuration du terrain impose des combats à courte portée. A peine sur le plateau, , elle se fait fusiller. Tout le monde a le nez dans l’herbe. Mes gars paniquent, meurent, déroutent… Il faut donc que les chars viennent en soutient.

Ils soutiennent, mais pas longtemps. Les canons se dévoilent. C’est un feu d’artifice de chars… Mon artillerie n’aura eu absolument aucun effet. Aucun !

Il n’aura pas fallut 5 tours pour que je sois à genoux. J’ai le moral à zéro. Je suis incapable de résoudre l’équation de l’attaque. Si l’infanterie se montre, elle se fait trucider par celle d’en face, bien retranchée. Si les chars se montrent se sont les canons qui les alignent comme à la foire.

L’agonie semble donc être la mienne plus ce que celle des fascistes piégés à Alushta.

Pourtant, surmontant mon désespoir je progresse à pas de souris. Je m’emparerai d’un objectif mineur alors que tous les autres restent aux mains griffues de JSB. Mes chars ne termineront pas à court d’obus explosifs en vain. Les pertes infligées à l’ennemi me donnent un nul inattendu.