Arduenn a écrit : "Récit sur la fin du Tiger 222 d'après l'ouvrage de Hubert LABY
Stavelot, Mercredi 20 décembre 1944.
Dans l'aprés-midi du 20 décembre, arrive le King Tiger 222 de l'Oberscharführer Kurt SOWA, qui avait dû bénéficier de réparations. De ce fait il avait pris beaucoup de retard sur le reste de son bataillon. Il avait cheminé par Amblève, Deidenberg et Kaiserbaracke pour finalement atteindre Stavelot.
Chemin faisant, des paras de la 3 Fallschirm div. sont montés sur sa plage arrière.
Le King Tiger descend maintenant la rue du Vieux Château qui mène au pont emjambant l'Amblève dans le bas de Stavelot.
Cependant, la veille à 19 hrs, cet ouvrage a été rendu inutilisable par le 1er pl, Co A du 105th Engineer qui y a fait exploser 450 Kg d'explosifs (photo 1).
Après plusieurs manoeuvres le King Tiger 222 s'immobilise dans la cours de la maison "Crismer", son tube pointé en direction de la rue G Dewalque (photo 2). |
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Le char est immobilisé moins d'une trentaine de secondes que le M10 du Sgt Ray DUDLEY, embusqué à une bonne centaine de mètres du pont en couverture de celui-ci, ouvre le feu (croquis).
L'obus perforant traverse la cuirasse du Tigre, une trentaine de centimètres sous la tourelle (photo 3).
Aprés un tel coup au but, l'équipage du M10 s'attend à voir flamber le Tigre. Il n'en est rien, à peine une légère fumée s'échappe t'elle du flanc du mastodonte.
(l'obus a en fait traversé la partie arrière de la coque pour terminer sa course dans le compartiment moteur, ne blessant miraculeusement aucun membre de l'équipage) SOWA et ses camarades, font alors le mort, de peur d'être la cible d'un autre tir.
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Le M10 n'a pas encore eu le temps de réapprovisionner qu'une grêle de balles s'abat sur lui, provoquant un incendie dans la caissette à munitions .50 de la tourelle.
Le M10 fait alors une rapide marche arrière pour se mettre à couvert, pendant que DUDLEY réussi à éteindre le feu.
Pendant ce temps, profitant de l'immobilité du Tigre, un Sherman du 743th Tank Battalion s'approche en face du monstre blessé et lui expédie 4 obus perforants de 75 mm sur son blindage frontal, sans parvenir à le perforer (photos 2 et 3).
Le sherman tire alors un fumigène pour couvrir sa retraite.
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Les lieux des faits sont aujourd'hui encore parfaitement reconnaissables (Photos 4).
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Le pont a bien sûr été reconstruit et permettrait aujourd'hui à un King Tiger de le franchir aisément, ce qui n'était pas le cas à l'époque... (Photo 5 et 6).
NB : Il apparait évident sur la photo 4 que le Tigre a reçu plusieurs obus dans son flanc. Je suppose qu'il s'agit de tirs d'exercice ayant eu lieu après les faits mentionnés.
(Photos pouvant être retirées à la demande des ayants-droit). |
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