Le 11 juillet 1944 l'abteilung est donc transféré à Ohrdruf pour être totalement rééquipé. Et c'est le 26 juillet que les panzerschutzen touchèrent leur nouvel équipement : des Panzers VI ausf.B !

 Entre le 9 et le 10 Septembre 1944, l'abteilung est transféré dans l'Est Prussien sous commandement de la Seconde Armée.

Le 16 novembre 44, il ne reste plus que 24 Tigres opérationnels sur les 37  encore en dotation. Le 5 février 1945, il ne reste plus que 17 Tigres opérationnels. Le s. Pz. Abt 505 va toucher 4 Tiger I du s.Pz.Abt 511. Malgré le sous-effectif patent, l'abteilung peut revendiquer la destruction  de 116 chars et de 74 canons depuis le 19 janvier 45. Le 15 mars 1944, il ne reste plus que 12 Tiger II opérationnels.

Le 15 avril 45 : Reddition de l'Abteilung aux Russes

Ci dessus en exemple la 1ere compagnie (numéroté 1XX)  et le stab de l'abteilung en haut.(numéroté 00X)

Chaque section (Zug) de chars est composée de 4 chars. Il existe 3 sections par compagnie, soit 12 chars auquel on rajoute deux chars de commandement, on arrive à 14 chars au total par compagnie. Le bataillon est composé de 3 compagnies de structure identique soit 42 chars au total auquel on rajoute 3 chars de commandement.

Un Abteilung possède donc bien 45 chars en dotation théorique pleine...j'ai bien dit théorique...

A ceci, pour que l'abteilung soit complète, il faut rajouter une compagnie de réparation, une compagnie d'approvisionnement et la compagnie de commandement soit un total théorique de 897 hommes ( 29 officiers, 267 sous-officiers (NCO) et 594 hommes de troupe)

Dans la pratique, les allemands opéraient rarement par section entière. Leurs actions consistaient souvent en l'intervention d'un half-zug soit deux chars Tigre I ou II accompagnés d'un StuG positionné en embuscade un peu plus à l'arrière. En effet les Allemands avaient constaté que les troupes alliées (américaines principalement) tentaient de contourner les chars Tigres afin de les prendre à revers. C'était souvent le seul moyen de venir à bout de ce type de char. C'est à ce moment là  que venait "cueillir" le StuG alors en embuscade, lorsque le ou les chars US se présentaient de profil pensant surprendre l'allemand sur son flanc. Essayez cette technique à combat mission, et vous verrez....  ;0)

MISE EN PEINTURE : couche de base et camo

J'ai assez peu de documentation sur la s. Pz. abt. 505 et encore moins sur le blindé qui m'intéresse. Pour le schéma du camouflage je vais donc me tenir aux informations fournis par Dragon dans sa notice. Je vais tenter d'être le plus fidèle possible au schéma proposé. 

Bien évidemment, je commence par pulvériser une couche d'apprêt blanc. C'est d'autant plus utile que ma maquette est composée d'au moins 5 matÃéiaux différents, chacun d'eux accrochant différemment la peinture, la couche d'apprêt est donc plus qu'une nécessité. En effet le kit de base est fait de plastique auquel j'ai rajouté la zimmérit en résine, les poignées de trappes en fil de cuivre, le tube du canon en aluminium et la photo-découpe quant à elle, est en laiton.

 Mais la couche d'apprêt ne permet pas seulement de préparer une bonne mise en peinture de façon homogène, elle permet aussi de mettre en évidence des défauts comme par exemple un ébavurage incomplet.

 Pour la mise en peinture de base j'utilise toujours des acryliques Tamiya. Aprés la couche d'apprêt blanc, vient la couche de base : dark yellow. Puis j'ai pulvérisé le second ton du camouflage en brown en respectant du mieux que je pouvais le schéma de la notice.

Avant de poser les décalques je pulvérise tout d'abord un fin voile de dark yellow. Je dilue la peinture Tamiya soit avec de l'essence à 95%, soit avec de l'eau distillée. Dans le but d'obtenir un effet discret, je dilue la peinture (33%) plutôt avec de l'alcool à brûler (66%) qui est bien plus volatile que l'eau.

Pourquoi le voile avant la pose des décaques ? C'est parce que je souhaite donner un effet vieilli du camouflage, atténuer le contraste entre les deux tons du camouflage  sans trop couvrir les décalques. Je pulvériserai un second voile de dark yellow une fois la pose des décalques faite. 

 LA POSE DES DECALQUES :

Je garde toujours précieusement les restes de mes planches de décalques car on nous propose souvent plusieurs décorations au choix dans tous les kits.

J'ai déja monté un Tigre Royal de chez Tamiya et dans les choix de décorations proposés, figurait celui de la s. Pz. Abt. 505. J'en ai donc profité pour comparer la qualité des deux décalques et j'avoue que les décalques Dragon sont bien meilleurs. Les décalques Tamiya sont trop gros et moins bien détaillés.

J'utilise un produit pour la pose des décalques : micro sol. C'est un solvant qui ramollit complètement les décalques et ceci permet de les poser sur n'importe quelle surface, y compris sur les plus accidentées....comme la zimmérit par exemple. Autant vous dire que l'efficacité de ce produit est telle que je l'utilise systématiquement.

Certains maquettistes économes, plutôt que de dépenser de l'argent pour obtenir du micro sol (entre 4 et 5 euros le flacon) préfèrent utiliser de l'essence de térébenthine. J'ai essayé et je suis très loin d'être convaincu de l'efficacité de ce solvant sur les décalques.

Le micro sol permet d'adapter les décalques sur toutes les surfaces. Mais attention à ce solvant qui peut altérer la qualité de votre peinture. Il faut donc éviter au maximum de manipuler inutilement le décalque une fois posé. ( petit dégat collatéral sur le cliché ci dessus à droite du "1" ) 

Tous les décalques sont posés, ils sont bien secs, je pulvérise à présent une couche de vernis mat. Jusqu'à il y a peu, j'étais toujours très déçus par ces soit-disant vernis mat qui en pratique laissent au mieux un effet satiné, avec en fonction des conditions atmosphériques plus ou moins de traces. La pire des réactions de ces vernis mat est une réaction avec les pastelles sèches qui deviennent blanches : autant vous dire que votre maquette est bonne pour la poubelle lorsque cela vous arrive.

Dernièrement, j'ai trouvé un vernis mat de marque Lefranc Bourgeois (malheureusement une fois cette maquette terminée) presque parfait avec une pulvérisation très fine, et un résultat vraiment mat ! Le prix de ce vernis est un peu élevé (15 euros la bombe) mais la différence de qualité est impressionnante !

Une fois la couche de vernis sèche (attendre bien 12 heures) je pulvérise le second voile de dark yellow sur l'ensemble du kit (afin de "matifier" l'ensemble et de vieillir le camouflage) puis un voile de flat earth sur toutes les parties inférieures de la maquette afin de simuler l'empoussiérage.

 J'ai terminé le "weathering" par un jus d'enamel (noir + rouille), puis par l'application de pastels sèches et de pigments CMK principalement sur les parties inférieures de la caisse et du train de roulement.

Conclusion : 

Une fois encore, la marque Dragon ne m'a pas déçu, cette maquette m'a apporté une énorme satisfaction. Projet né il y a presque deux années, j'ai pris le temps de me préparer, d'améliorer mes techniques de montage et de peinture avant de me lancer. Posseder une représentation d'un Tigre Royal de la s. Pz Abt. 505 était, je peux le dire, en quelque sorte un rêve de petit garçon, ce rêve trène désormais dans ma vitrine, en face de mon bureau  :0))

Bibliographie :

• Osprey, New vanguard #01 kingtiger heavy tank 1942-1945
• wolfgang Schneider : The "king Tiger" development, units and opérations
• Lemairesoft : http://www.lemairesoft.happyhost.org/char/edito/3403.html
• DK militaria
• the Tiger I Information Center : http://www.alanhamby.com/tiger.html