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CANARDER AVEC UN 8''
Histoire
Un officier de la 34e division d'infanterie décrit les tactiques de ses unités dans les combats de rues à Cassino et autres villes italiennes. Vous noterez l'utilisation importante des bazookas et de l'artillerie lourde incluant les 8'' howitzers contre les positions ennemies très fortifiées.



Major WARREN C. CHAPMAN, 133e régiment d'infanterie.


"Dans les récits sur les combats de rues en Italie le lecteur doit avant tout réaliser que la majorité des villes italiennes n'ont pas de rues ou murs réguliers et que tous les bâtiments sont très très rapprochés entre eux avec des murs peu épais et, généralement, ont très peu de portes ou fenêtres.

A Cassino les Allemands avaient fortifié chaque bâtiment placé sur notre route d'accès. Les emplacements de canons étaient camouflés dans les gravats des ruines précédemment créés par notre propre artillerie ou par les tirs de nos chars. Leurs tirs étaient bien planifiés et coordonnés de manière à ce que chaque canon soit couvert par un autre.



Pour prendre pied dans la ville nous utilisions les fumigènes et les chars soutenus par l'infanterie. L'infanterie retirait les mines dans les zones qui n'étaient pas sous le feu ennemi et progressait par les fossés anti-chars pour assister l'avance des blindés.

Lorsque nous arrivions sur nos premiers objectifs nous occupions les bâtiments avec nos hommes et consolidions nos positions en portant une attention particulière à placer de nombreux bazookas dans les positions les plus avancées. Dans ce secteur les chars allemands nous avaient causé des soucis mais ne s'approchaient pas de nous dans Cassino car nous avions beaucoup trop de bazookas très bien déployés à l'avant.

Le bazooka avait prouvé qu'il était très efficace dans le combat de rue. Il était le "squad leader" de l'artillerie à tir direct du combat de rue et, avec très peu d'instruction et d'expérience, il pouvait être utilisé avec une surprenante réussite.

Après que toutes les portes et fenêtres basses soient couvertes pas notre feu nous avions parfois à créer d'autres brêches dans les murs de ces bâtiments aux murs de pierres peu épais. Si nos tanks pouvaient manoeuvrer pour tirer à travers ces trous dans les murs, c'était gagné.Toutefois le bazooka était HS. Il fallait 9 tirs pour faire un trou suffisamment grand pour passer au travers. Après qu'une entrée soit formée, une grenade précédait toujours les fantassins dans la pièce s'il y avait une quelconque possibilité que des allemands soient présents.

Parfois, lorsqu'une maison ne pouvait être approchée, nous utilisions le tir des chars pour abattre le bâtiment. Bien entendu cela donnait aux allemands d'excellentes ruines pour installer des emplacements camouflés mais ils avaient perdu leur couverture contre l'artillerie et les mortiers. Nous utilisions aussi le 8'' howitzer contre quelques maisons. Il pouvait être utilisé avec précision et des passages d'environ 9 mètres pouvaient être faits aussi nous l'utilisions sur des cibles à 50 mètres de nos troupes. Nous appelions cela Canarder avec un 8''.



Les tireurs d'élite étaient employés librement par les deux camps et parfois je suis obligé de penser que les Allemands avaient plus de succès que nous en avions. Durant les acalmies nos hommes étaient moins prudents et devenaient d'excellentes cibles. Au débarquement d'Anzio c'est le contraire qui semblait vrai.



Dans les combats de maison à maison, ou de pièce à pièce, la plupart de hommes préféraient la Thompson et, à cause de sa taille, la carabine au fusil pour combattre dans les zones fermées. En défense, les mitrailleuses, aussi bien légères que lourdes, et les Bars étaient déployés avec les éléments avancés.

Quand nous étions dans Cassino les nuits étaient très noires, aussi une petite action offensive pouvait être tentée. Souvent nous avions un objectif très limité, du style "la maison d'à côté". Dans de nombreux cas le "No Man's Land" consistait en un espace de 9 mètres entre deux maisons. C'était idéal pour jouer au lancer de grenade. Une grenade qui explosait à l'impact pouvait avoir été utile. La nuit nous pouvions faire des réajustements, des retranchements, amener du ravitaillement et évacuer les morts et les blessés. Le transport à pied était seulement de 180 mètres. Excepté dans les positions avancées, les mouvements étaient comparativement sécurisés.

Nous avions des radios modèle 300 à cette époque et les modèles 536 étaient moins fréquents mais nous utilisions des téléphones vers tous les pelotons et les postes extérieurs. Les fils ayant été continuellement détruits par l'artillerie et les tirs de mortiers, autant dire que les téléphonistes et les estaffettes étaient très occupés."



Texte original : "The Battery Commander, his Batman, and a Cook" Tom Reiter pour battlefront

Traduction de l'américain par Surcouf

Sources photographiques :

http://www.qmmuseum.lee.army.mil/

http://www.montecassino1944.it/
 

  


Posté le par Cap_Dan
 


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