Panzer 38(t) ausf E/F
Balkans 1941
Opération « Marita »
L’envie de réaliser cette maquette m’est venue après avoir lu la revue
détaillée sur le site PMMS ( http://www.perthmilitarymodelling.com/ )
Il s’agit donc de la maquette Tristar ref. 35020 accompagnée de photodécoupe
Voyager Model ref. PE35112 laquelle offre, outre bien sûr un détaillage supplémentaire,
des garde-boues ( l’engin étant en campagne, je souhaitais le présenter « abimé » )
et un canon tourné en aluminium
J’ai aussi décidé de remplacer les figurines fournies ( 2 tankistes en uniforme type 1940 )
par une référence en résine de la marque Tank dont la finesse et l’expression sont superbes
1ère partie : le montage
Le montage comme par …. l’étude du plan, et surtout le repérage des pièces à remplacer
par celle en photodécoupe ou à refaire / améliorer en scratch
Une bonne documentation est un plus non négligeable pour bien appréhender les détails
les plus petits qui donneront un aspect historique à la maquette terminée
A ce titre, la série des PanzerTracts est une véritable mine d’or pour les maquettistes
D’autre part, l’étude de certaines photos d’archives permet de repérer certains détails
qui donneront un caractère unique à la maquette
Dans mon cas, cette photo où l’on peut voir un extincteur sur le garde-boue était intéressante
puisque s’agissant typiquement d’un bricolage fait en atelier de campagne, le Pz 38(t)
n’en étant pas normalement équipé ( du moins à l’extérieur )
La première étape consiste en l’assemblage du train de roulement, lequel est proposé
entièrement mobile, une prouesse si l’on regarde la taille de ce petit blindé au 1/35eme !
Puis vient le montage de la caisse, composé de plusieurs parties qui s’assemblent de façon
chirurgicale, preuve de la grande maitrise de Tristar
D’ailleurs, le moindre ponçage un peu trop appuyé à vite fait de créer un jour qu’il
faudra combler au besoin par du mastic ou de la colle liquide, comme on le devine
entre la plaque avant et le glaçis
Les garde-boues en PE sont mis en forme ( pas simple surtout pour les rainures )
puis soudés ( la cyano étant trop peu résistante sachant donné les déformations prévues …. )
De même, les supports en PE sont soudés à leur tour sur les garde-boues, puis montés sur
la caisse à l’aide de micro-rivets de chez ScaleHardware ( diamètre 0,7 mm )
A ce stade, le dessus de la caisse n’est pas encore monté, certains éléments extérieurs
nécessitants de percer et de fixer par l’intérieur
Le lot de bord est richement détaillé grâce à la PE et un peu de scratch
( l’extincteur est entièrement recrée en partant de chutes de PE et de profilés plastiques )
Puis les divers éléments sont installés, et de petits détails viennent apporter une touche
de réalisme supplémentaire comme par exemple les câbles d’alimentation des phares
Le dessus de caisse est positionné ensuite
L’étape suivante concerne la tourelle, agrémentée de son canon en alu ou de poignées
refaites en fil de cuivre
Comme pour la caisse, l’ajustement est millimétré
La trappe est laissée ouverte pour le tankiste, et comme Tristar fournit un intérieur partiel
( culasse et panier à douilles, ainsi que les blocs des épiscopes du tourelleau ) cela évite
l’achat d’un kit de détaillage supplémentaire
Le montage s’achève par la mise en place du train de roulement, les roues tendeuses restant
non fixées pour pouvoir ajuster la tension des chenilles ( le fameux « sagging » )
2ème partie : la peinture
Cette étape comme par l’indispensable couche d’apprêt enfin d’uniformiser la teinte de base
et de rendre la peinture adhérente sur la PE
Voulant tester une nouvelle technique pour figurer les dommages, j’ai opté pour celle dite
« du sel » qui consiste à peindre d’abord la sous couche ( traditionnellement sur les
Panzer il s’agit d’une couche d’antirouille ) puis à masquer certaines parties avec du sel
fixé simplement par séchage avec de l’eau
Enfin, la couche supérieure est passé, éventuellement vieilli avec un premier filtre,
et le sel est retiré, donnant un premier effet d’usure d’autant plus réaliste que la différence
d’épaisseur aux endroits abimés est visible avec la couche supérieure
L’antirouille est fait d’une couche de Tamiya XF-9 Hull Red passée à l’aérographe
et diluée à 70% d’alcool
Puis le « salage »
Et la couche de Panzer Grau faite de Tamiya XF-63 éclaircit d'abord avec 25% de blanc XF-2
et dilué a 50% d'alcool, puis re-éclaircit avec 40% de XF-2, toujours a 50% d'alcool pour le
centre des panneaux
Elle est éclaircit parce que le filtre suivant va assombrir la teinte de base
A ce stade, on remarque encore bien les endroits « salés »
C’est ensuite le tour du filtre, un petit melange de peintures a l'huile a raison de 50% bleu
de cobalt et 50% ombre, le tout dilué a 70% d'essence F
Le dessalage fait, on aperçoit l’antirouille qui réapparait
Avant d’aller plus loin dans le vieillissement, il convient de peindre les éléments qui seront
soumis eux aussi à l’usure, donc les outils, pot d’échappement, bandes de roulement
( lesquelles ont été au préalable abimés avec une lame pour donner un aspect usé
au caoutchouc )
Autre étape essentielle à ce stade, la pose des décalcos : j’ai choisi une déco de la
8ème PanzerDivision puisque que c’est une des seules à disposer de Pz 38(t) durant « Marita »
D’abord une couche de vernis brillant, puis la pose du décalco,
un peu de MR MARK Softer pour le fondu et enfin une couche de vernis mat dessus
La barre a mine reçoit un jus de terre de sienne brulée, ainsi que les patins de rechange et
les manches des outils en bois sont retouchés avec un jus de marron orange et sienne
Le vieillissement peut reprendre, avec d’abord un jus de peintures à l’huile ombre 50%
+ ocre 30% + brun van dyck 20% dilué a l'essence F dans les creux
et le long des lignes de boulons
Et enfin les ultimes étapes :
* divers jus ( noir Humbrol dilué au White Spirit, sienne à l’huile diluée à l’essence F, .. )
* coulures ( huiles tirées à l'essence F )
* brossage à sec ( « drybrush » ) en gris marine Prince August des arrêtes et de tous les rivets
( c'est un truc de malade combien il y a en .... )
* des taches de gras ( noir brillant Humbrol plus ou moins dilué au White Spirit )
* des éraillures ( gris pale + gris allemand Prince August et d'autres en métal Humbrol )
* reprises des outils, MG et certaines zones usées au critérium
* retouche des manches des tenailles
Ainsi que la pose des chenilles qui elles aussi auront fait l’objet de multiples traitements :
* peinture de base acrylique à l'aéro faite d'un mélange de 3 couleurs
( Tamiya brun rouge XF-54 40% / noir XF-1 20% / gris metallique XF-56 40% )
* filtre des peintures à l'huile à base d'ombre et d'ocre ( 50-50 et dilution à l’essence F )
* jus aux huiles dans les creux et sur certaines parties d'ombre, brun van dyck et sienne brulée
* jus acrylique de terre de sienne brulée dans les creux et sur les parties "rouillées"
* drybrush de peinture Humbrol gris métal sur les arrêtes
L’empoussierrage lui aura lieu au dernier moment, quand le diorama sera presque achevé
de manière à garder un lien entre le blindé et son environnement en terme de teinte
La figurine quant à elle est entièrement peinte aux acryliques Prince August et fait l’objet
des mêmes attention que le char ( apprêt, base, jus, drybrush, ….. )
3ème partie : le diorama
La base du dio est un cadre ( dimension 16x20 ) tout simple sur lequel un morceau
de polystyrène extrudé sert pour reproduire une petit butte et un enduit mural est appliqué
pour représenter le sol
Divers cailloux et gravillons sont implantés pendant le séchage, et le traces de chenilles
seront reproduites par la suite avant prise définitive de l’enduit
Des produits de la marque GPP serviront pour la partie en herbe
Un petit muret en pierre ( placées une à une ! ) est construit le long de la butte,
et un mélange de sciure de bois, colle blanche et eau permet de créer la texture du chemin
Le divers éléments sont ensuite masqués avec du scotch et de la patafix avant peinture du sol
La couleur de base ( Tamiya XF-52 flat earth ) est passé à l’aéro, puis l’herbe est posée
Un premier jus de terre de sienne brulée et ombre vient enrichir certains creux
ainsi que les joints du murets
A ce stade, les bordures de l’herbe sont complétées avec des petites touffes qui permettent
de casser l’aspect trop régulier
Un léger drybrush de Tamiya XF-57 buff est passé sur le chemin
Les brindilles de Zeechium ou de fillasse de plombier, préalablement peintes en Tamiya XF-5
sont positionnées sur le dio
En parallèle, un arbre est crée à base de Zeechium saupoudré de persil haché et peint,
le tronc fait de pate à modeler durcissant à l’air et gravé avec une pointe
Il est ensuite peint en ocre marron + jaune Prince August, suivit d’un jus de sienne brulé,
et enfin 2 drybrush successifs à base d’abord de marron et gris, puis vert foncé et gris
La dernière étape consistant à mettre en place l’arbre ainsi qu’une souche
Puis des touches de vernis brillant dans les 2 flaques et les traces de chenilles
Reste à mettre en scène le panzer sur son dio, donc à réaliser l’empoussierage
sur le char ( très léger cependant pour ne pas gâcher le travail de vieillissement )
ainsi que sur le chemin et en bordure de l’herbe