Quand on est agresseur -arrêtez-moi si je trompe- c'est qu'on estime avoir plus de chance de victoire que n'en a l'agressé. Ou alors on est maso.
En l'occurrence, c'est l'Allemagne qui a agressé et donc a estimé pouvoir l'emporter (et facilement qui plus est). Imaginons bien que la Russie, si elle avait estimé de son côté pouvoir ne faire qu'une bouchée de l'Allemagne, se serait faite agresseur. On peut de là conclure qu'alors que l'Allemagne estimait la partie facile pour elle, la Russie n'estimait pas de son côté la partie assez jouable pour justifier de prendre les devants.
Et il me semble que c'est la Russie qui a gagné, non ?
A partir du moment ou tu sautes de ta propre initiative à la gorge de quelqu'un qui finit par te fiche une dérouillée, je vois mal comment la personne agressée pourrait être considérée comme moins "clairvoyante" que l'agresseur qui finit bien penaud.
La défaite aprés les victoires du Plan Babarrossa est dû aux décisions désastreuses d'Hitler avant la bataille de Moscou
Barbarossa fût un échec sur toute la ligne, point. Défoncer les lignes de défense et faire de monstrueux coups de filet (avec des grosses mailles) ne sert à rien si tu n'atteins
in fine aucun de tes objectifs, et que la valeur estimée de ceux-ci est par ailleurs extrêmement douteuse. Ca clinque, ça impressionne, le clampin fait "waaa" devant la carte en matant le terrain conquis, mais ça vaut peanut. Qu'aurait gagné l'Allemagne à prendre Moscou ? Un petit polaroid devant le Kremlin ? Faut demander l'avis à Napoléon qui lui, a pris Moscou.
Une contre-offensive soviétique d'hiver qui part de 50 km devant moscou ou 100 km derrière Moscou ça change très probablement queud stratégiquement parlant...les divisions viennent de Sibérie (et les usines y sont déjà).
Note que perso je ne fais aucune appréciation sur Staline et ses propres décisions, je ne parle que de celles de l'Allemagne puisque c'est elle qui a pris l'initiative du conflit. Le fait que Staline ait éventuellement pu être con comme ses pieds ne fait pas vase communiquant pour rendre son adversaire clairvoyant.
Par contre Staline recouvrant petit à petit la vue à finit par "laisser faire " ses généreaux les plus compétents .
Hitler lui fit exactement le contraire et devint aveugle.
Penser que la victoire ou la défaite n'a tenu qu'à la qualité respective des généraux est se leurrer. L'Allemagne comptait en réalité que la Russie "craquerait au moral" sitôt les premiers coups de boutoir et que le gouvernement se déliterait de lui même avec un Staline caillassé par les siens. Il se sont plantés c'était donc perdu d'avance à partir du moment où ça ne se jouait le mors aux dents que sur les autres facteurs: militaires, géographiques, démographiques, industriels...
Les meilleurs combattants russes sont par ailleurs 22 millions d'un côté et 40 de l'autre.
22 millions de km carrés et -40 l'hiver. Dans ces conditions, ta blitzkrieg est à ranger dans les cartons.