exploit britannique en 1942

[Mars_attacks]

Jetez un coup d'oeil à ce lien vers un article décrivant un exploit manifestement peu connu....

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/michel-colomes/seconde-guerre-mondiale-l-exploit-oublie-04-12-2012-1539251_55.php?xtor=EPR-6-%5bNewsletter-Quotidienne%5d-20121205

[william44]

incroyable !

[LeDens]

Purée !

[papaschultze]

dommage que je retrouve pas cette photo d'un bombardier anglais
posé sur le toit d'un immeuble rue de rivoli à Paris.

[fugazy]

Merci d’avoir fait remonter cet article. C’est triste ce manque de reconnaissance de l’état français vis-à-vis des anglais…

A la faveur de la diffusion d’un documentaire basé sur le livre de Michael Foot SOE in France, le dernier n° du magazine l’Histoire vient justement de publier un article sur les SOE : Special Operations Executive, service créé en juillet 1940, dont les agents furent au début entrainés par les hommes de la BCRA (bureau central de renseignement et d’action, crée par De Gaulle). Ces 1300 hommes (fin 45) ont été essentiels dans la mise en place de la résistance française et même européenne : soutien logistique avec les avions très petit les Lysander, et des bimoteurs. Les pilotes, principalement anglais, rapatriaient ou parachutaient les résistants et du matériel (radios, armes, tracts).
Les agents sur le terrain en zone occupée opéraient des actes de sabotages et organisaient les filières d’évasion vers l’Espagne ou les côtes. Quelques noms de ces héros : une jolie princesse indienne, Noor Inayat Khan (opératrice radio capturée sur dénonciation), George Starr (arme le maquis dans la région Pyrénées Toulouse), Michael Trotobas (chef d’un réseau de sabotage tué les armes à la main).
En 43 les anglais prenant conscience de la valeur militaire des maquis, renforcés au moment de la mise en place du STO (Service du Travail Obligatoire), décident alors de les encadrés au niveau de la logistique et du commandement.
A la fin de la guerre C.de Gaulle voulant laisser dans la mémoire le mythe d’une France libérée par elle-même, donna peu de place au rôle joué par la BBC, la RAF, et le SOE dans la résistance. A Valençay dans l’Indre la Reine d’Angleterre fit le déplacement en 1991 pour l’inauguration d’un mémorial en hommage à la centaine d’agents du SOE morts sur le sol français, elle ne fut reçu que par le secrétaire aux Anciens Combattants…

[Fred]

Un bel exploit , malheureusement suivi d'un bon exemple d'ingratitude

[Cap_Dan]

Bel exploit oui mais difficile de critiquer l'attitude des français de 1945.

Je ne nie pas les sacrifices et ni les réussites anglaise de la 2ème Gm mais comment faire passer tout ça auprès des français de 1945, même en ne parlant que de ceux qui ne ce sont pas engagé derrière l'Allemagne. Pensez à tous ces français :
- Ceux qui n'ont pas votre culture livresque de la 2ème GM mais qui en 1940 ont vu le BEF se replier en Angleterre depuis Dunkerque à une époque où l'armée française combattait encore et particulièrement ceux qui ont fait derrière autre ans de camps de prisonniers,
- Ceux qui ont appris au travers du miroir déformants des journaux et de la radio officielle que les anglais avaient bombardé Mers el Kebir et Dakar,
- Ceux qui ont découvert un matin que la Syrie et la Liban français était occupé par les britanniques,
- Ceux qui par dessus ça ont vu pendant cinq ans des avions britanniques bombarder la France....

Facile de critiquer cette attitude 70 ans après.


D'autre part je me permettrais quelques petites nuances sur l'intervention de fugazy :

Special Operations Executive, service créé en juillet 1940, dont les agents furent au début entrainés par les hommes de la BCRA (bureau central de renseignement et d’action, crée par De Gaulle)

Le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) fut le nom donné le 1er septembre 1942, avant c'était le 2ème Bureau (nom traditionnel dans l'armée française) et dont le but était le renseignement. En accord avec Churchill ce service travailla avec l'IS (Intelligence Service) ce n'est qu'à partir de l'automne 1941 que fut créé une section action qui travailla alors avec le SOE.

Le SOE fut créé par Churchill, si l'on utilise les termes actuels, en temps que réseau terroriste selon sa définition « And now, set Europe ablaze ! ».
Son action en France fut la plus importante mais loin d'être la seule quant à ses effectifs, si l'administration était britanniques, la majorité des agents infiltrés étaient de la nationalité du pays visé : Abyssinie, Albanie, Allemagne, Belgique, Danemark, France, Grèce, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie et Yougoslavie. Par exemple pour la France sur la centaine d'agents SOE morts en service, une trentaine étaient britanniques c'est beaucoup mais ce sont malgré tout les français qui ont payé le pris fort pour les SOE.

Quant à l'inauguration du mémorial de Valençay, Ce n'est pas la Reine d’Angleterre qui se déplaça mais la Reine Mère. En terme de protocole c'est très différent. J'imagine mal la Reine d'Angleterre se rendre à une inauguration dans un bourg du Devonshire ou su Sussex sous prétexte que la Mère du Président de la République Française s'y rend.

[fugazy]

Je me suis trompé sur le BCRA et ce fut donc son ancêtre qui entraina les anglais. Par la suite c’est l’inverse les anglais vont former les membres de leur service à l’anglaise.
L’article raconte que le premier acte de sabotage du SOE à Pessac (une centrale électrique) en mai 41 fut réalisé par des… français. Mais encore une fois sans le SOE, dont la logistique l’encadrement et les finances étaient britannique, la résistance en Europe n’aurait sans doute pas eu la même histoire à raconter. Son impact ne se mesure évidemment pas au nombre d’agents sur le terrain, qui est sans aucune mesure avec le nombre de résistants locaux constitués parfois en petites armées.

C’était la Reine Mère effectivement, mais la comparaison avec la mère d’un président n’est pas pertinente pour autant. L’idée en dehors de ce détail était de se saisir de l’occasion pour enfin éclairer le rôle clé des anglais dans ce combat, mais les autorités françaises ont préféré que cette cérémonie passe vite et sans faire de vague.
Il ne s’agit pas dans la question qui nous occupe de juger le manque de reconnaissance de nos aïeux, bien au contraire car dans certains coins de France le souvenir des résistants étrangers est entretenu par la population locale (c'est le cas des anciens résistants dans la région de Valençay qui ont été à l'initiative du mémorial). La construction du mythe de la France libérée par elle-même était une nécessité de l’époque. Aujourd’hui ce contexte n’existe plus, la France s’est reconstruite c'est pourquoi en 91 à Valençay l’attitude du gouvernement était mal inspirée, que cette histoire de l'avion anglais tentant de mitrailler les allemands en train de défiler sur les Champs Elysées soit peu connue est symptomatique de cet état d'esprit. La critique est pour notre génération, il n’y a plus lieu aujourd’hui de minimiser ce que la résistance doit aux anglais.