Hégémonie de l'anglais

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Nivose
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Messagepar Nivose » lun. 14 févr. 2005 20:22

Je ne conniassais pas Gallica. C'est superbe.
Merci Laurent !

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Messagepar Laurent » lun. 14 févr. 2005 20:49

Nivose a écrit :Je ne conniassais pas Gallica. C'est superbe.
Merci Laurent !

Pourtant tu es le public parfait, bien ciblé pour connaître.
Ca montre bien, malgré le discours de la BnF que Gallica n'est une réussite qu'à l'échelle microscopique des passionnés, chercheurs et autres étudiants.

Vive la diffusion du savoir. :roll:

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Messagepar Laurent » lun. 14 mars 2005 20:20

La suite...

Jean-Noël Jeanneney : "L'intelligence, l'innovation ne
sont pas seulement outre-Atlantique !"
LE MONDE | 04.03.05 | 15h01


Entretien avec le président de la Bibliothèque nationale de France (BNF).
Il y a dix ans, le président François Mitterrand inaugurait la BNF. La France a investi plus de 8 milliards de francs pour créer ce monument qui renferme plus de 13 millions d'imprimés. Ne fallait-il pas plutôt dépenser cette somme à numériser ces volumes, comme le suggérait Jacques Attali ?

Il faudra très longtemps avant que les "livres en papier" ne soient plus nécessaires, à supposer que cela arrive jamais. L'objet-livre et la lecture sur papier présentent toujours beaucoup d'avantages par rapport au virtuel et à la consultation sur écran. L'invention de Gutenberg n'a pas rendu obsolètes les manuscrits, et la radio n'a pas détrôné la presse écrite, ni la télévision la radio. Les nouveaux modes de communication complètent les précédents sans les tuer. Le métier de bibliothécaire évolue - mais il sera plus utile que jamais pour guider le lecteur dans l'océan des connaissances.

Le site François-Mitterrand de la BNF a connu un démarrage difficile. Comment fonctionne-t-il aujourd'hui ?

Il marche sans problèmes majeurs, même si la complexité du bâtiment appelle une vigilance constante. L'informatique est au point. Ce bon
fonctionnement nous laisse le loisir de réfléchir au passé - les splendides collections qui sont restées sur le site de Richelieu - et au futur - la numérisation et la mise en ligne de nos imprimés et de nos images sur la Toile, enjeu majeur. La bibliothèque virtuelle développée par la BNF sous le nom de Gallica propose 80 000 ouvrages en ligne et 70 000 images.
J'ai décidé qu'elle offre bientôt la reproduction de 22 grands journaux français depuis le XIXe siècle.

C'est bien peu. Grâce au projet Google, plus de 15 millions de livres seront bientôt disponibles en ligne. Pourquoi la BNF est-elle si lente ?

Compte tenu de notre budget actuel, nous faisons, pour l'instant, le maximum (et même un peu plus !), au nom du principe "aide-toi, l'Etat t'aidera". Nous sommes tout prêts, nos moyens augmentant, à accélérer le
rythme, si possible avec d'autres bibliothèques européennes, ou selon toute autre organisation. Nous allons travailler à améliorer les "métadonnées" de ce que nous offrons, autrement dit la facilité d'accès et la chance de se situer sur les premières pages de Google ou de ses concurrents.

Pourquoi êtes-vous hostile au projet Google ?

Hostile ? Ce n'est pas le mot juste. Lorsque Google a annoncé, le 14 décembre, son projet de numérisation de 15 millions de volumes tirés des fonds de plusieurs grandes bibliothèques anglo-saxonnes, nous n'avons pas
douté que parmi ces ouvrages figureraient un grand nombre de titres européens. Mais leur sélection, leur hiérarchisation dans les listes vont être définies forcément à partir d'un regard singulier : celui de l'Amérique. La production scientifique anglo-saxonne sera inévitablement surévaluée. Le miroir américain sera le prisme unique. Ma remarque ne relève d'aucun
chauvinisme, je n'ai l'intention d'instruire aucun procès à l'ouverture de Google, je me borne à constater une évidence. J'aimerais simplement que l'on puisse disposer dans l'avenir d'un autre point de vue, marqué par une autre sensibilité - européenne - d'un regard sur le monde sans doute tout aussi partiel et même partial, mais différent. Ce que je défends, c'est
une vision multipolaire.

Google suggère à la BNF de les rejoindre. Pourquoi ne pas accepter la proposition ?

Je ne mets pas en cause la sincérité de ses dirigeants. Et le jour venu, si nous sommes parvenus en Europe à un niveau comparable en associant, selon la logique propre à notre modèle de civilisation, l'énergie du marché et la détermination de l'Etat, je suis sûr que nous pourrons nous entendre.

Dès à présent nous ne refusons certes pas d'installer des "liens" avec Google. Mais l'urgence est de nous hausser au niveau quantitatif et qualitatif qui nous protégera contre une domination de fait, à la fois dans la hiérarchisation des ouvrages et dans la validation des recherches scientifiques. Cela suppose que nous acceptions, en tant que citoyens, de pourvoir aux dépenses nécessaires non pas comme consommateurs,
par la publicité (qui a des conséquences évidentes sur les choix), mais comme contribuables, pour assurer un autre classement.

Il serait d'autre part utile d'élaborer avec d'autres pays européens un moteur de recherche commun, de faire travailler à cette fin les équipes scientifiques les plus compétentes et les plus ardentes : l'intelligence, l'innovation ne sont pas seulement outre-Atlantique ! Ensuite, nous pourrons discuter sereinement avec nos amis américains.

Propos recueillis par Emmanuel de Roux

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 05.03.05

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Messagepar Laurent » dim. 14 août 2005 11:08

Encore la suite :


Google suspend son grand projet de bibliothèque en ligne

SAN FRANCISCO (Reuters) - Google a décidé de suspendre temporairement la numérisation des livres de cinq grandes bibliothèques mondiales dont la société voulait rendre le texte intégral accessible via internet et son moteur de recherche.

Pour une question de droit d'auteurs, le plus populaire des moteurs de recherche du web fait face à une levée de boucliers du monde de l'édition. Pendant trois mois, la société suspendra le scan des oeuvres soumises à droits d'auteur pour que les ayant-droits puissent lui faire part de leurs objections, selon Adam Smith, responsable du projet Google Print.

"N'importe quel détenteur de droits d'auteurs (...) peut nous dire quels livres ils préféreraient que nous ne scannions pas si nous les trouvions dans une des bibliothèques", déclare Smith dans un communiqué sur le site de l'entreprise.

Néanmoins, Google poursuit son ambitieux projet et travaillera avec les éditeurs et les bibliothèques pour numériser des oeuvres du domaine public, qui ne sont donc pas concernées par les droits d'auteur, indique-t-il.

Les bibliothèques des universités d'Oxford, d'Harvard, de Stanford, la bibliothèque publique de New York et la bibliothèque de l'université du Michigan participent notamment au projet.

Le porte-parole de Google n'a pas souhaité donner de détails sur le nombre de livres qui seraient accessibles via Google Print (http://print.google.com), qui propose une recherche par nom de l'auteur, titre de l'ouvrage ou juste à partir d'une phrase ou d'un mot.

UNE DEMARCHE CONTROVERSEE

Le moteur de recherche travaille à encourager grands et petits éditeurs pour qu'ils y associent leur catalogue. En échange, Google propose de créer des pages propres à chaque livre avec des liens publicitaires ou commerciaux, voire, si les éditeurs le souhaitent, un lien direct pour l'achat du titre en question.

"Nous sommes vraiment très enthousiastes face à l'étendue des possibilités de ce programme et de sa contribution mondiale", a déclaré Smith lors d'un entretien téléphonique. Avec Google Print, la société dit travailler virtuellement avec tous les grands éditeurs américains et britanniques, au moins partiellement.

Des opposants au projet de Google jugent que l'idée de permettre aux ayant-droits d'indiquer s'ils souhaitent être exclus de Google Print, une démarche dite d'opt out, renvoie du contrefacteur au propriétaire de droits d'auteur la charge de faire respecter ses droits.

"C'est faire marcher sur la tête la législation du droit d'auteur", a déclaré par téléphone Patricia Schroeder, P-DG de l'Association des éditeurs américains. "C'est un recul de plusieurs centaines d'années de tradition."

"L'annonce de Google ne répond en rien aux craintes de l'industrie de l'édition", a ajouté Schroeder, ancienne élue du Colorado au Congrès.

Smith répond que Google étend la logique de la recherche en ligne aux livres imprimés pour les rendre plus accessibles. "Ce que nous faisons est légal au regard des principes de la liberté d'usage", assure-t-il.

Schroeder a indiqué que son association et Google ont été incapables de trouver un accord qui répondrait aux soucis des détenteurs de droits d'auteur.

Smith a déclaré que Google continuait à discuter avec les groupements d'éditeurs, d'auteurs et autres acteurs du secteur souhaitant arriver à une solution équilibrée qui satisfasse les éditeurs et les lecteurs

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hussard
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Messagepar hussard » dim. 14 août 2005 12:01

:) Je viens de découvrir Gallica, ça m'a l'air très bien.
Peut-on télécharger les documents gratuitement :?:
"Audaces fortuna juvat"

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Messagepar Laurent » dim. 14 août 2005 12:40

Tu peux télécharger pas mal de choses intéressantes y compris le manuel destiné à l'infanterie de 1794

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Google ou le rêve de la bibiothèque d'Alexandrie

Messagepar Laurent » mar. 13 sept. 2005 15:44

Un article de synthèse intéressant :
http://www.droit-technologie.org/1_2.asp?actu_id=1107

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Messagepar XCite » mer. 7 oct. 2015 10:47

ChrisD a écrit :Y a rien en latin? Alors ren na fout'....


Alors ça, c'est malin comme réflexion.. =P~
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STEELPANTHER25
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Re: Hégémonie de l'anglais

Messagepar STEELPANTHER25 » mer. 7 oct. 2015 13:26

10 ans après, c'est pas mieux :mrgreen:
"Cry Havoc" ...
"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son ...
Que certains paraissent brillants avant d'avoir l'air c..."


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