Merci WilWilliam44 a écrit :Le 5 juin 1940, alors que les derniers hommes se rendaient aux troupes allemandes sur les plages de Dunkerque,une réunion se tenait dans le train du führer.
a cette réunion avait été conviés les membres les plus éminents des forces armées allemandes, et ces hautes autorités devaient chacune donner leur opinion sur la suite à donner à la guerre.
sollicité le premier, Goering, souligna le rôle éminent de ses troupes dans la victoire qui semblait inévitable; il présenta ce que serait d'après lui la suite des opérations :après la destruction complète de l'armée française et la reddition de celle ci, l'Angleterre devrait être abattue avant qu'elle ne mobilise son formidable empire et son allié américain. dans cette optique, il présenta un tableau comparatif des forces aériennes anglaises et allemandes. il cita les chiffres de la production aéronautique allemande et les compara à ceux de la Grande Bretagne.
Selon lui, d'ici fin août, la flotte aérienne britannique pouvait être détruite. Les forces de bombardement serait capables de détruire le moral anglais et assurer aux troupes de débarquements un appui décisif. il se tourna vers les représentants de la kriegsmarine qui confirmèrent que si la luftwaffe tenait cette promesse, alors, oui, un débarquement en janvier ou février serait possible. La Heer ne put que confirmer que l'armée anglaise avait été battue, et que les troupes territoriales anglaises ne feraient certainement pas le poids face à la wehrmacht....
Tout semblait entendu, goering alluma un cigare en se félicitant de sa capacité à mettre en avant ses qualités et celle de sa chère aviation.
Hitler semblait satisfait, bien qu'il eu préféré un débarquement avant la fin de l'année, et qu'il se méfia un peu de ce gros vaniteux de Goering.
Surtout, il se méfiait un peu de ces idées, qu'il avait lui même avancées auparavant : lui reservait-on sur un plateau pour mieux lui plaire ?
alors que la réunion semblait avoir abordé les étapes essentielles des victoires à venir, une main se leva.
L'amiral Canaris, qui n'avait pas encore parlé s'éclaircit la voix et demande la parole. Hitler était intrigué par ce militaire qui avait combattu sur mer, , qui était à la tête des services de renseignements de son armée et que pourtant certains considéraient comme son ennemi... lui connaissait son indéfectible adhésion au régime, et savait aussi que son intelligence était remarquable.
L'amiral demanda au führer un bref entretien, pour lui faire part d'une nouvelle importante qui pouvait peut être éclairer le débat d'une lumière nouvelle.... Hitler accepta. ils s'enfermèrent dans un compartiment isolé, et la discussion commença. Elle dura si longtemps que les autres dignitaires finirent par partir se coucher, et ce n'est que le lendemain qu'ils apprirent que les deux hommes avaient regagner Berlin en les laissant là... abasourdis, Goering hurlait son indignation quand les autres cherchaient des explications introuvables.
Je pense que l'on peut dire que c'est ce 6 juin 1940 à l'aube, que la guerre changea de visage.
*************************************************
Hitler ne regroupa plus ses collaborateurs avant la fin de la campagne de France, si ce n'est pour gérer le quotidien. Il s'enfermait régulièrement avec des officiers que l'on avait peu vu jusque là à ses cotés, et un parfum de secret traînait dans les sphères importantes. Hitler semblait enchanté, goebels qui semblait dans le secret prenait des airs importants et Mainstein semblait passer ses journées à travailler sur des plans complexes.
Le 15 juillet, une nouvelle réunion fut organiser. a celle ci, Hitler ne céda pas la parole mais organisa le travail de ses adjoints.
il imposa à un goering sidéré de cesser toute opération au dessus de l'Angleterre et de la manche, si ce n'est pour lâcher des tracts pacifiques. Il demanda à l'armée de terre de ne pas démobiliser les divisions devenues inutiles, mais d'en grossir la taille afin que leur nombre apparent resta identique; il précisa qu'il fallait se préparer à les rediviser en deux ou trois divisions ordinaires afin de leur rendre leur souplesse d"origine. Il demanda un effort particulier immédiat pour la production de chars et d'avions. enfin, von ribbentrop fut charger de plusieurs missions dont la principale était, en apparence, de faire adhérer à l'axe la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie et la Yougoslavie.
les mois suivant furent mis à profit et ces directives suivies. La luftwaffe, malgré quelques missions de défense au dessus de la France pu considérablement augmenter ses forces, ainsi que l'armée de terre. la kriegsmarine ne fit pas une sortie en mer, la flotte de sous-marin s'accroissait et patrouillait dans la baltique. Si des bases étaient aménagées en France à Nantes, bordeaux ou La Rochelle, elle n'accueillait aucun navire, aucun submersible.
en novembre, la Roumanie renversa son roi et le conducator qui prit le pouvoir adhéra immédiatement à l'Axe. La Hongrie puis la Bulgarie suivirent l'exemple en décembre.
Le 25 décembre, la Yougoslavie adhéra elle aussi. De longue date, la Grande Bretagne avait puissamment oeuvré à faire basculer ce pays dans le camp des alliés, ou à tout le moins à lui conserver une neutralité bienveillante. L'annonce du ralliement à l'axe provoqua la mobilisation immédiate de tous les réseaux lentement constitués, et des émeutes éclatèrent. hélas, le mouvement n'avait pas eu le temps de prendre toute l'ampleur souhaitée, et le roi parvint à lancer un appel à l'aide. Mussolini venait de faire débarquer en Grèce 4 nouvelles divisions et il les lança immédiatement à l'aide de son nouvel allié. Il redorait ainsi le blason de son régime, apparaissant comme le sauveur d'un pouvoir légitime victime des machinations de l'agressive Angleterre. Il élargissait bien sûr aussi le front contre la Grèce et avait bon espoir, maintenant d'en venir à bout sans devoir demander d'aide à l'Allemagne...
car depuis juillet, la position anglaise devenait inconfortable sur le plan international. Depuis l'invasion de la France, L'Allemangne mobilisait tous son réseau d'ambassades pour trouver un arrangement avec l'Angleterre. certes, elle avait envahit la Pologne mais depuis n'avait fait que livrer une guerre défensive. elle se gardait de bombarder l Angleterre malgré les discours agressifs de Churchill et les raids anglais qui faisaient chaque jours des victimes. certes son armée de terre restait mobilisée, mais elle était au repos. La France n'avait pas été humiliée, elle restait souveraine sur sa flotte et si les négociations d'armistice se poursuivaient, un traité de paix serait signé permettant le retrait des forces de "police". Plusieurs fois, Hitler avait garanti dans ses discours la libre circulation sur mer pour toutes les nations neutres, même a destination de la Grande Bretagne ou de ses dominions. Il s'était engagé à libérer la Belgique et la Hollande des que la paix serait signée : d'ici là il devait les garder comme zone tampon pour que sa chasse puisse arrêter les agression anglaises.
A Washington, on ne cachait pas que la détermination Churcillienne, qui avait un temps séduit commençait à agacer. Le seul point de friction entre armée de l'axe et armée anglaise, restait l'Egypte et la Grece. En Egypte, L'italie avait fait quelques kilomètres avant d'être repoussée brutalement, et en Grèce l'armée Italienne était maintenu en échec par les seuls grecs. L'intervention anglaise était plutôt de nature à relancer la guerre qu'à conduire à une paix juste. Ces combats ne concernaient d'ailleurs pas l'Allemagne.
Le coup d'état loupé en Yougoslavie confirma à Hitler qu'il pourrait bientôt lancé l'opération préconisée par Canaris : l'invasion des janvier 41 de l'URSS. en effet, celui ci lui avait fait part de plusieurs éléments qui avaient emportés sa décision :
-les troupes russes étaient sans commandement suite à de nombreuses purges.
-le matériel blindé russe était pléthorique mais obsolète. pourtant, un espion avait pu se procurer les plans d'un nouveau char révolutionnaire dont l'entrée en production était prévu pour le second semestre 1941.
-L'aviation, de la même manière, allait sous peu disposer d'avions de bien meilleure qualité que ceux disponibles actuellement.
-Enfin, et surtout, un groupe d'officiers avait constitué un réseau et se déclarait prêt à renverser Staline... ce réseau était le pur fruit du travail de Canaris, un travail titanesque, mis en place depuis les années 30 et qui semblait enfin pouvoir porter ses fruits.
canaris avait expliqué sa vision des choses : quoiqu'en dise Goering, la victoire aérienne sur la manche, contre des anglais déterminés n'étaient pas du tout sure. engager ce combat s'était simplement retarder l'échéance d'une défaite certaine. c'était la voie logique, pour éviter un combat sur deux front : mais puisque la Russie étai prête à 'écrouler : où était le risque ?
ce plan fut celui retenu par Hitler, qui dissimula l'accroissement de ses forces armées derrière la menace anglaise et multiplia les amabilités envers les soviétiques et Staline. Il accéda aux désirs de celui ci lorsqu'il réclama la Bessarabie à la Roumanie, il lui céda même quelques kilomètres supplémentaires en Pologne.
L'intervention italienne en yougoslavie le soulagea immédiatement d'une menace sur son flanc, et il décida de laisser son allié s'en débrouiller. bien sûr la Grèce fut contrainte de demander une aide à l'Angleterre que Churchill s'empressa d'accorder, mais elle renforçait la position de Hitler, faisant apparaître celui ci comme bien plus raisonnable que ses deux voisins turbulents.
Le 30 décembre 1940, Staline déclara la guerre à la Finlande. Hitler fut enchanté de cette situation et bien qu'il garanti à nouveau l'opinion mondial et la Russie de sa parfaite neutralité, il ne put empêcher une campagne spontanée dans la presse allemande qui conduisit ce peuple à se déclarer solidaire des scandinaves.
Des centaines de civils prirent spontanément la route de Helsinky. Un regard plus appuyé aurait peut être pu faire remarquer que ces jeunes gens avaient tous un port trés martial... Il s'agissait de deux divisions de montagne, ainsi envoyés en Finlande pour y soutenir officieusement la défense.
Le 15 janvier, dautres hommes trouvèrent à leur arrivée en Finlande des panzers fort opportunément achetés "avant guerre" par Helsinky. et par bonheur, chacun d'eux savait s'en servir.
Le 18 janvier 1941, Canaris signala un problème : un de "ses" officiers en russie venait d'être arrêté, à la suite d'une imprudence.
Le 19 janvier, Hitler fut informé que 12 autres des officiers du groupe "Canaris" avaient disparus et n'étaient plus joignables par les techniques mises au point.
Une réunion nocturne de l'OKH examina les chances de succès d'une invasion anticipée.
Le 20 janvier, les postes à la frontière russe signalèrent un regain d'activité des patrouilles ; là où d'ordinaire des gestes amicaux étaient échangés, on assistait à un strict respect des procédures. Les contacts étaient limités et toujours en présence d'officiers russes.
Le même jour, l'ambassade d'Allemagne à Moscou confirmait que dans les gares de la capitale il y avait de nombreux mouvements de militaires visiblement rappelés de leurs permissions. En fin de journée, deux trains (dont un de pétrole) en provenance de Russie furent stoppés à la frontière alors que les barrières étaient déjà levées. aucune explication ne fut donner au ministère du commerce berlinois par son homologue moscovite.
Le 21, Hitler donna son accord à l'application du plan Barbarossa pour le lendemain, 22 janvier.
Le 22 janvier 1941, à 21h59, les officiers du front découvrirent leurs ordres qui devaient prendre effet le lendemain à 5h48 : l'Allemagne attaquait l'URSS.
Bon, nous voilà en plein dans l'histoire, et comme dit Will: A nous de la continuer !
Donc voici ce Topic ou chacun va pouvoir jouer son rôle.
Je ne vous rappelle pas où vous étes, ni qui vous étes, seulement que nous sommes le 19 janvier 1941 !!
