Bien voilà un bon scénario qui me semblait au premier abord peu intéressant. Des Russes de niveau bleus, sous une neige dense avec un paquet de matos inutile : OB roquette 82mm avec une visibilité de 150m, une tonne de Maxime et un bon paquet aussi de chenillettes. Je me demandais comment allait se comporter tout ce petit monde.
Le plan n’était pas extrêmement difficile à élaborer étant donné que les renforts arrivaient séparés par une rivière gelée et que le terrain difficile comme le peu de maniabilité des bleus incitait fortement au tout droit. J’ai quand même décidé de reconstituer une petite section de combat accompagnées d’un PC de Cie et de les envoyer derrière les lignes pour tendre une embuscade aux renforts allemands. Evidemment je n’avais pas dans l’idée de me faire des blindés car les bois étaient à 40m de la route mais de tirer les GdC embarqués sur les chars.
I) Le chant des partisans
La partie commence lentement 18 tours sans aucune activité. J’avais prévu un assaut massif blindés + infanterie. Mais le premier bombardement au 65mm italien sans faire de victimes me fait paniquer ou reculer deux sections entières de Russes. Je décide alors de détruire une bonne partie des maisons et ensuite de forcer le passage uniquement avec les blindés..
II) Le fascisme triomphant
J’utilise cette tactique car je ne crains pas les 47mm AC italien pensant qu’au premier tir il serait détruit par la masse de mes chars. Quelle erreur de ma part ! Au premier tir sur mon flanc droit, je perds avec une pénétration partielle mon T34 chef de peloton. Sur mon flanc gauche je perds deux T26 avant de détruire ce fichu canon.
Je me retrouve donc à droite avec deux beaux T34 bleus non commandés et 65 secondes de délai pour exécuter un ordre alors qu’arrivent les terribles renforts allemands. Ma section de Sioux (nom de code peu soviétique) arrive 30 secondes trop tard mais éliminent tout de même un PC de section et fait démonter un GdC italien. A partir de ce moment je commence à ramer, à douter fortement et à préparer mes bagages pour un camp de travail en Allemagne (Helmut est très dur avec ses adversaires 
). D’autant plus que mon infanterie patine (ça neige !) et prends pied dans le village en subissant de lourdes pertes enfin disons plutôt qu’ils prennent rapidement la direction de mon bord de carte. Les PzIII surgissent alors à ma grande surprise pour défier mes T34 pendant que les tankettes italiennes s’acharnent sur ma section de Sioux sans faire de dommage. Le T34 est très résistant aux tirs de 57mm mais pas très efficace en visé bref je perds mes deux T34 coup sur coup + trois T26. Heureusement le KV1 est là et détruit les deux PzIII en perdant tout de même son chef de char à la première pénétration partielle. Helmut fait alors une manœuvre audacieuse en faisant disparaître tous ses chars, je me lance un temps à sa poursuite mais avec le manque de visibilité je préfère renoncer et soutenir l’infanterie pour la conquête de la partie droite du village.
A gauche la situation est encore pire. Je perds un T34 par imprudence pariant sur le manque d’efficacité de l’infanterie italienne (oui je sais M’sieur l’arbitre je recommencerai plus ) qui lui balance un petit molotov faisant paniquer l’équipage qui préfère évidemment s’enfuir. Un autre T34 s’enlise et devient de fait complètement inutile. J’ai la désagréable surprise de voir tous les barbelés d’Helmut déployés à l’extrême gauche juste devant le gros de mon infanterie. Le temps presse je dévie une section et avec le soutien de trois T26 je fonce ! La destruction du premier coup de mon T34 immobilisé m’annonce l’arrivée des renforts allemands sur ce côté Je décide avec mon dernier T34 de temporiser bref de faire du wait and see.
III Le socialisme en marche
La situation va alors brusquement changer. A gauche je repère les blindés allemands et je lance mes T26 sur leurs arrières. Deux seront détruits avant même d’avoir vu les Allemands. Mais mon dernier T26 détruira le PzIII de flanc du premier coup. C’est beau un T26 dans la neige ! 
A droite je fais remonter mes GdC qui tombent sur les arrières italiens provoquant de nombreuses redditions et encore plus de pertes.
Je pense désormais être sûr de m’emparer des quatre petits drapeaux et d’éventuellement contester le grand. Il existe trois inconnus : Que font les deux PzIV d’Helmut à gauche ? Où est passé le PzIV à droite ? Combien de tours supplémentaires allons-nous avoir ?
IV De toute façon les totalitarismes c’est pas cool.
Au tour 38 sur 38 j’obtiens ma première réponse sur mon flanc droit en voyant resurgir le T34. Il fait paniquer une bonne partie de mes GdC et m’oblige à redéployer mes blindés. Encore du temps de perdu.
A gauche comme mon infanterie a enfin franchit les barbelés et s’est emparée du drapeau, je décide de lancer mon dernier char, un T34, sur les arrières fascistes afin de renouveler l’exploit du T26. J’hésite pourtant car je subodore le piège Helmutien.
Au tour 39 sur 38 j’ai ma deuxième réponse car la partie est terminée. Je n’obtiens ma troisième réponse qu’en examinant la carte et en constatant l’immobilisation des deux PzIV !!!!! A droite un petit drapeau reste contester alors que mes forces largement supérieures en nombre sont à une cinquantaine de mètres.
Voilà pas de regrets car le sympathique Helmut a rudement bien joué. Je lui souhaite bonne chance pour la suite.
