Encore une partie comptant pour le championnat. Avec ce sordide village que je dois prendre à tout prix. Pour cela je suis équipé d’une ribambelle de Sherman III et d’une section d’infanterie Australienne. J’observe la carte, je survole, reviens, descends, j’exécute travellings, panoramiques, rotations, avant de conclure à la plus mauvaise stratégie qui soit : une attaque frontale bien moyenâgeuse…
J’affûte mes armes d’Hast, je réajuste mes fléaux et mes masses, j’astique boucliers et haches, j’enfile heaumes, gantelets, fourreaux et armures, puis je décolle enfin !
Il se trouve que Je connais parfaitement le châtelain d’en face qui n’est autre que Xcite et rien que d’y penser je dois faire un dernier pipi dans le bosquet le plus proche avant que tout cela ne rouille ma carapace. Mon plan consiste à faire avancer une ligne de Sherman de front pour se dégager une LDV au sommet de la butte, histoire de soutenir ma section qui va, par saut de puces, aborder les contreforts du château teuton. Ça c’est la théorie, mais voici la pratique : un Stug III joue les Rottweilers devant la grille du jardin et me dézingue trois Sherman avant d’en abîmer un quatrième. Un peu refroidi par l’accueil, je décide d’approcher de flanc ce gueux avec un peloton de Sherman se trouvant sur son flanc gauche. Le seul problème c’est que chenilles et rochers ne font pas forcément bon ménage et ces quatre tas de ferraille mettront un temps considérable (la partie complète) à rejoindre les douves.
En attendant, ma soldatesque se déplace de 10 mètres en 10 mètres non sans recevoir carreaux d’arbalétriers, boulets de catapultes et diverses poix bouillantes. Malgré cela je grignote savamment du terrain et réussi à rejoindre la rivière qui sert de frontière à nos deux Duchés. Pressentant la difficulté de prendre sans soutien les remparts de « Barbe bleue », je tente de faire glisser le reste de mes lances boulettes sur la route menant au flanc gauche de mon adversaire. En vain car je tombe de nouveau sur un stug III qui me fait un sourire de pittbull ! Cette plaisanterie me coûte la vie de deux autres Sherman et mes cerfs sont toujours tout seul au pied du fortin. Le sablier joue contre moi et je finis cette partie sans avoir fait de réels dégâts dans les rangs des gueux putrides ! Je rage et plante l’épée dans le roc (ha non, c’est une autre histoire ça).
En fait je reste hébété au bord du chemin, pensant aux gloires disparues, aux banquets funestes qui m’attendent, aux miens disparus…
Soutenez- moi amis de toujours, avant que je ne plonge définitivement dans les abysses de l’humeur noir !