Une grande carte avec 55 tours, c'est ce qu'il me fallait pour tenter un assaut.
Le relief de la région toulonnaise étant très important, l'objectif principal Solliès se trouve sur un piton rocheux.
Les autres sont en plaine et sur un autre piton qui plus est en forêt et surtout très éloignés les uns des autres.
Une seule route en altitude, les blindés ne sont pas sur leur terrain de prédilection mais leur appui sera important.
C'est donc un combat d'infanterie essentiellement qui va se jouer et d'artillerie.
Premier objectif prendre Solliès. J'ai 8 compagnies d'infanterie et une quinzaine de blindés.
Je choisi un axe d'approche sur Solliès qui semble le plus abrupt et le plus court pour limiter les tirs de la défense ennemi. Il est de plus très étroit. Mon principal souci est de n'attaquer ses positions défensifs qu'en surnombre (1section pour 1 GDC, je n'ai qu'un niveau moyen de régulier) et de maintenir la cohésion du choc en attaquant partout en même temps. Ceci aura une incidence certaine sur la fin de partie.
Première opération, détruire l'église et les batiments qui couvrent mon axe d'approche. L'artillerie va être dévastatrice.
Du coup je lance la première et deuxième compagnie à l'assaut, toutes les sections se lancent en même temps. L'ennemi est submergé.
Puis c'est un rouleur compresseur qui se met en place pour nettoyer la ville. Les compagnies qui viennent d'attaquer sont arrêter et je les réorganise. Dans le même temps d'autres compagnies prennent le relai. L'avance ne cesse donc jamais.
Solliès est prise sans coup férir en moins de 20 minutes. Mon attaque reprend en prenant soin de maintenir la cohésion des sections et des compagnies. Malheureusement il y a 4 objectifs à prendre avant le dernier tout au fond de la carte La Farlède. Vu la résistance allemande, je divise mes forces en 3. Le dernier étant trop haut perché les forces qui y seront envoyer n'auront pas le temps de revenir. Avec l'appui des blindés, j'élimine un premier canon AC et quelques points de résistance.
J'arrive néanmoins à réunir sur chaque objectif 2 compagnies au moins.
Dans la vallée les blindés sont coincés par des canons AC. J'y perd 3 schermans.
Néanmoins, les 4 objectifs tomberont comme des fruits murs. Le camp de prisonnier installés à Solliès commence à être impressionnant en taille !
Le problème maintenant c'est le temps. 4 compagnies sont occupées sur les objectif les plus lointains. J'ai peut-être surtestimé la résistance allemande à Notre-Dame. 1 compagnie aurai suffit pour prendre l'objectif.
Elle va me manquer cruellement à La Farlède.
J'ai fini de nettoyer tous les objectifs. Il me reste 15 minutes pour prendre le dernier. J'envoie bêtement mes blindés sur la route. Ils transportent les sections de soutiens inutiles à l'assaut jusqu'à présent (mitrailleuses lourdes).
Contrairement à tout ce que je fait durant la partie, j'envoie mon infanterie à la course en avant. Il faut prendre La Farlède au tour 55 !
Du coup, les sections arrivent sans ordres, sans cohésions, sans PC, les unes derrière les autres.
Par excés de confiance, je perd 3 schermans dans la même minute sur des mines. Dans le même temps pour accélérer, j'envoie les schermans au casse pipe dans la plaine pensant que l'ennemi n'a plus de canons AC.
Grave erreur, un peloton entier vas y rester.
Bref je n'avance plus. Je fais courir les GDC pour accélerer. Les GDC les plus proches de La Farlède sont ceux qui ont le moins combattus. Et pour cause, je ne les mettaient pas en premières lignes car ils étaient bleus ou conscrits pour la plupart. Ils ont donc à peine le temps de s'approcher et arrivent exténués. Sans cohésion ses quelques GDC survivants et vétérans en défense me bloquent.
J'aurai quand même réussi à approcher l'objectif de La Farlède à 20 m mais sans le contrôler.
Bref, j'ai bien compris dans cette partie les techniques d'assaut d'infanterie. J'était très fier de pouvoir faire des attaques combinées, bien ordonnées avec même des encerclements. Ce qui n'a laisser aucune chance à Dingchavez.
Malheureusement ces techniques ont leurs revers, le temps. J'aurai dû mettre en réserve 2 compagnies pour La Farlède en me préoccupant uniquement de les faire approcher. Avec moins de moyens pour les autres et en prenant plus de temps, j'aurai surement fait un aussi bon résultat.
Mes pertes en chars par excés de confiance, puis ensuite pour essayer de débloquer la situation à La Farlède pour soutenir la faible infanterie disponible m'auront coûter une victoire facile.
Dans la partie, le jeu semble déséquilibré, tant les allemands se rendent avec facilité. Mais ceci est peut-être dû à ma tactique de saturation des défenses. Le français doit prendre grand soin à ne pas cumuler de pertes blindés car elles lui coutent très chers au décompte final. Et le plus difficile, il lui faut gérer la grandeur de la carte avec le temps donc il dispose.
L'allemand doit préserver ses forces en retardant le plus possible le français.
Tu as eu de la chance Ding. A la prochaine !
