Mise en peinture du Bison II :

Comme je le disais dans la première partie de cet article, l'ensemble des douze blindés fut versé dans les 708ème et 709ème compagnies lourdes d'infanterie. Ces deux compagnies furent assignées à la 90eme et à la 164eme division légère. J'ai donc décidé  de représenter un Bison de la 90 leichte division qui devint plus tard la 15ème panzer division. Pour mémoire, la 5 leichte panzer division devint peu après la célèbre 21 panzer division.

Une fois n'est pas coutume, je débute cette fois-ci la mise en peinture en appliquant une couche d'apprêt non pas blanc mais gris panzer. En effet je pars du principe que les Bisons II ont tous reçu en premier lieu un camouflage gris panzer en usine et que c'est seulement par la suite qu'une couche de peinture plus adaptée à leur mission, jaune sable, a été posée.Très souvent cette seconde peinture jaune sable était faite dans l'urgence hors usine, parfois même une fois arrivée sur place en Afrique du nord par les équipages eux-mêmes. Concernant les Bisons II en particulier, je n'ai aucune information sur les conditions de leur mise en peinture mais je décide de faire comme s'ils avaient reçu une peinture jaune sable de mauvaise qualité (peinture à l'eau). Je vais donc faire en sorte que le gris panzer ressorte ici ou là .

 Ce n'est que plus tard que je devais tomber presque par hasard sur la photo ci-dessus. Cette photo couleur est issue de l'excellent livre de François de  Lannoy : AFRIKAKORPS des éditions Heimdal, et l'on y voit un Bison II débarquant à Tripoli. Nous constatons sans probléme que celui ci a déja un beau camouflage jaune sable. Je ne sais pas sur quoi se basent les artistes qui reproduisent les Bisons II avec un camoufage jaune /rouge sable....

Grace à ce cliché, j'ai déja une certitude : les Bisons II ont reçu leur camouflage désertique avant d'arriver en Afrique. Je décide donc de laisser ma sous-couche gris panzer mais de ne pas faire de couche jaune sable trop fine ou simulant une peinture de trop mauvaise qualité.

La recherche de documentation est donc une phase importante si l'on souhaite se rapprocher au plus près de la réalité. Celle-ci, bien entendu, doit de principe précéder toutes les autres.

Petite précision concernant les chenilles. Pour l'occasion, je m'étais doté de belles chenilles de chez Modelkasten qui fournit des chenilles plastiques à monter maillon par maillon et qui sont "workable". C'est à dire que les maillons se clipsent et n'ont théoriquement pas besoin de colle pour tenir les un aux autres. (théoriquement !). Doter sa maquette de chenilles de ce type signifie mettre la main au porte monnaie puisqu'il faut compter une vingtaine d'euros environ pour une paire de chenille Modelkasten.

 Dans mon cas j'allais être déçu car chez Modelkasten on est un peu avare et l'on ne fournit que le nombre nécessaire de maillons pour un panzer II de base...oui mais mon Bison à moi il n'est pas de base, il est spécial mon Bison, il est plus large, et aussi...plus long ! Arrgggh !!! PLUS LONG !! Là j'ai l'air fin avec mes belles chenilles trop courtes...

Mon regard se tourne alors vers des chenilles métalliques de chez Friulmodel, je regarde donc l'article du Steel Masters numéro 52 et je constate que Friul fournit largement plus de maillons que nécessaire, ouf,  mais....oui il y a un mais, les roues dentées ne sont pas adaptées aux maillons en métal et il faut couper et refaire les dents des roues d'entrainement en carte plastique ...c'est trop de boulot pour moi, exit les chenilles en métal...

Je décide donc de revenir aux chenilles maillon par maillon d'origine proposées par Alan et qui ne sont finalement pas si mal. Mes chenilles Modelkasten iront sur un Wespe de chez NKC ( tout résine) et remplaceront des chenilles en résine qu'il faut déformer avant de coller.

Résultat final :

Comme à mon habitude pour la mise en peinture des chenilles, je commence par pulvériser une couche de flat earth. Ensuite j'utilise des pastels ou des pigments (dans le cas présents, ce sont des pigments de la marque CMK) que je fixe avec un peu d'essence de térébenthine (attention ce solvant dissout la colle qui maintient les maillons entre eux). Puis j'effectue un dry brush avec un gris métal de chez model master.

Pour mon Bison II j'ai choisi des pigments très clairs afin de simuler le sol calcaire et le sable d'Afrique du nord.

La pose des décalques a elle aussi été problématique puisque les plaques de blindages où l'on est supposé poser les croix allemandes sont bien trop étroites ( alors qu'elles sont bien larges sur la box art, voir article partie 1...). J'ai dû fouiller dans ma boite à rabiot pour trouver des croix plus petites et plus adaptées à ma maquette. Par ailleurs, les décalques que propose Alan sont assez rigides et cassants.

Le symbole de la DAK, visible notamment sur les éléments de la 15 panzer division ou de la 21 panzer division par exemple.

Notez le confort très rudimentaire et le faible espace pour l'équipage dans la casemate.

Changer la transmission d'origine en plastique par une transmission mieux détaillée en résine (environ 7 euros) est un investissement quasi inutile car le résultat est quasi invisible. Heureusement, tous les éléments de surdétaillage présentés dans cet article ont été obtenu dans le cadre d'un lot dans des enchères...donc pas trop cher.

l'insigne de la DAK et de la 15 panzer division sont visibles sur ce cliché.

Que signifie le A ? j'attends vos réponses sur le forum pour voir ceux qui suivent  ;0)

Là  !! la transmission ! si si, j'vous jure, on la voit !

Le Bison possède vraiment un "look" et un profil bas très particulier.