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Snipers en Normandie
Histoire Matt_Mulder a écrit : "

( Note De l'Auteur :  ce texte est la traduction d'un article de D. Löwenhamn que j'ai trouvé sur axishistory.com. Voici le lien, si vous êtes rongé par l'impatience de lire la 2e partie. http://axishistory.com/.  J'ai essayé d'être le plus précis possible dans ma traduction et j'avoue avoir préféré l'usage répétitif du terme "sniper" plutôt que de jongler avec les termes snipers / francs-tireurs / tireurs d'élite...

En espérant que vous me pardonnerez et que vous y réfléchirez à deux fois avant de ne pas prendre un tireur niveau crack dans votre OB.


En Normandie des mois de combats sanglants ont suivi  le débarquement allié avant que les défenses allemandes s’effondrent et soient forcées à une retraite chaotique. Durant ces combats plusieurs unités de la Wehrmacht se sont distinguées et les snipers n’étaient pas les moindres.


Le rôle principal du sniper était mettre hors combat les personnels importants tel que les NCO (sous-officiers), les officiers, les observateurs d’artillerie, les messagers, les équipages de canons…Ils furent utilisés également comme observateurs visuel ou sonore et collecteurs d’informations. Enfin l’effet démoralisant sur l’ennemi de leur action était très important. « On rapporte que les snipers sont responsables de la moitié des pertes d’un bataillon américain ». Leur résistance acharnée fit d’eux les ennemis parmi les plus redoutés et détestés sur un champ de bataille et la crainte du sniper gagna bientôt les forces alliées, donnant par la même naissance à des mythes.

Un soldat de 19 ans, John D. Hinton , M-Company, 3rd Bataillon du 116th Regiment of Infantery se souvient de sa rencontre avec un sniper au moment même du débarquement. Son unité quitta la plage et tenta de mettre en position un canon au sommet d’une des premières dunes. A chaque fois qu’un soldat essayait pointer le canon, un sniper à 800 mètres sur leur droite leur tirait dessus. Un certain nombre de soldats furent touchés aux bras, Hinton à la jambe et un autre mourut.

Le 2nd Bataillon du «  Royal Ulster Rifles », élément de la 9th Brigade de la 3rd Infantry Division, a lui aussi rencontré des snipers très tôt après le débarquement alors qu’ils avaient pour objectif de prendre les hauteurs au Nord-Est de Periers sur le Dan. En cours de route ils capturèrent 17 soldats allemands dont 7 étaient des snipers !
A 17h, le 7 Juin, le Royal Ulster Rifles reçut l’ordre de se déplacer vers La Cambes, un petit village dix kilomètres dans les terres. Du fait que le village était entouré de bois denses et d’un mur de pierre, l’observation des positions ennemies était incomplète et l’on en déduisit qu’une faible résistance était à prévoir. La D-Company du Capitaine Aldworth, soutenue par une compagnie de chars, reçut l’ordre d’investir le village. Quand les hommes sortirent des bois ils essuyèrent un tir intense de snipers et de mortiers. La compagnie se divisa en deux pour attaquer de deux directions différentes mais elle fut alors prise à partie par des tirs croisés meurtriers de mitrailleuses. Les brancardiers se faisaient tirer dessus lorsqu’ils essayaient de récupérer les blessés. Les chars étaient impuissants à cause du mur qui ceinturait le village. Le Capitaine Aldworth fut mortellement touché et l’un des chefs de section fut blessé. Le commandant du bataillon stoppa l’attaque. Le commandant de la compagnie et 14 autres soldats étaient morts, un officier et 11 autres soldats blessés auxquels s’ajoutaient 4 disparus. La Cambes se révéla être une position fortement défendue par les allemands qui nécessita un bombardement systématique tant des mortiers que de l’artillerie navale. Un seul sniper SS blessé fut capturé dans le village plein d’allemands morts.


 Tôt dans la matinée du 9 juillet, les éléments avancés d’un bataillon atteignirent les abords de Caen. Le Lieutenant Burges sécurisa St Julien, au nord-ouest et, lentement mais sûrement, entama son avance vers la ville elle-même. Au début l’opposition ennemie fut légère et ils n’eurent aucun problème à s’en défaire. Cependant, la résistance s’intensifia, des snipers tenaces tirant sur la patrouille. Le lieutenant Burges fut blessé à la tête puis deux sous-officiers furent tués peu après obligeant la patrouille à battre en retraite.


Certains des snipers que les alliés rencontrèrent en Normandie avaient reçu un excellent entraînement dès les Jeunesses Hitlériennes (Hitler Jugend) avec des fusils de petit calibre. Avant la guerre l’entraînement militaire y avait accru pour ses membres et nombre de garçons avaient été entraînés au tir de précision. Ceux qui sortaient du lot reçurent un entraînement spécifique de sniper dont ils profitèrent quand ils allèrent réellment au combat. La 12. SS Panzer Division qui combattit en Normandie portait le nom de « HitlerJugend » car elle était composée de recrues issues des H J encadrées d’officiers expérimentés de la 1e SS «  Leibstandarte Adolf Hitler ». Cette division reçut le baptême du feu à Caen. Caen était un excellent endroit pour les snipers. Conjointement avec les observateurs d’artillerie qui dirigeaient le feu sur des unités d’infanterie exposées, les snipers dominaient totalement le terrain autour de Caen. Les Britanniques et les Canadiens devaient nettoyer chaque mètre carré pour s’assurer que les environs étaient sûrs et dépourvus de snipers, une tâche qui requérait beaucoup de temps. Ce fut à Caen que des snipers comme le Gefreiter Kurt Spengler se distinguèrent. Spengler était au Nord-Est de Caen, isolé dans un champ de mines. Il descendit un nombre conséquent de soldats anglais avant de mourir sous le feu de l’artillerie.

Le 26 Juin le sapeur SS Pelzmann du 12. SS PanzerPionierBataillon 4. Kompanie, observateur avancé,  était positionné sous un petit arbre. Il avait creusé un trou et y avait placé  une pièce de blindage d’un Panzer IV avec de l’herbe sur le dessus. La seule ouverture était une fente sur la plaque de protection face à l’ennemi. De là il descendit un grand nombre de Britanniques jusqu’à épuisement de ses munitions. Il sortit alors de sa position et jettant au loin son fusil et hurla «  J’ai plus de munitions, j’ai descendu assez d’entre vous, vous pouvez me descendre maintenant ! ». Un anglais s’avança, l’attrapa par le bras et lui tira une balle dans la tête. L’Oberscharführer Ernst Behrens, témoin de l’incident, devait ramasser les morts  avec une poignée d’autres prisonniers allemands. En allant chercher le corps de Pelzmann, il compte environ 30 soldats anglais morts devant sa position.

Un soldat Britannique nommé Percy Lewis, qui pendant et après la guerre était boxeur professionnel, fut témoin de scène similaire. Alors qu’il servait dans le 6th Battalion King Scottish Light Infantry , du 181st Rifle Regiment, il vit un sniper allemand se faire exécuter par un anglais dont le frère avait été tué la veille…par un sniper. Difficile dans ces conditions de savoir si c’est le comportement des alliés très dur envers les snipers qui fit que les snipers allemands combattaient de manière si fanatique ou le contraire.

Pour ce qui est de la guerre à l’ouest (Afrique du Nord et Europe) et malgré la présence de snipers dans d’autres batailles, c’est vraiment en Normandie qu’ils devinrent une véritable source de problèmes. C’était du moins comme cela que les américains le ressentaient. Nettoyer un endroit de la présence de snipers était coûteux en terme de temps et la sécurisation d’une zone de repos nécessitait parfois une journée entière. Les soldats alliés devaient apprendre rapidement comment se comporter face à un sniper et éviter les risques inutiles. Les soldats se déplaçaient courbés, ne saluaient plus les officiers et personne n’était appelé par son grade. Tout était fait pour diminuer le risque de s’exposer au tir de snipers. Un sentiment intense et désagréable s’installa parmi les soldats qui étaient forcés de rester constamment en alerte. Un officier américain commentait : «  les soldats sur le plan individuel  étaient conscients des risques des snipers, désormais ce sont des unités entières qui le sont ».
Quand des hommes du 653th Tank Destroyers Battalion se déplacèrent à l’intérieur des terres ils rencontrèrent des cadavres allongés le long des haies et la peur du sniper s’installa immédiatement. Il y avait même des rumeurs selon lesquelles des collaboratrices françaises étaient laissées en arrière et agissaient en tant que snipers. « Ils étaient partout nous tirant dessus. On se déplaçait prudemment et jamais seul. On pouvait même emmener quelqu’un avec nous quand la nature nous appelait. »


Les snipers allemands opérèrent dans toute la Normandie. Quand les alliés avancèrent ils laissèrent derrière eux un grand nombre de snipers dissimulés qui plus tard s’en prirent à des troupes moins prudentes. Le terrain était parfait. Les haies qui marquaient les limites des champs ne permettaient un champ de vision que de quelques centaines de mètres, une distance suffisante, même pour le sniper inexpérimenté. Un sniper pouvait atteindre la partie d’un corps qu’il voulait à une distance de 300-400 mètres. La végétation épaisse des haies du bocage rendait très difficile le repérage des positions des snipers. Certains comparaient même ces combats avec ceux de Guadalcanal. Le bocage datait de l’empire romain et il avait été utilisé pour délimiter les propriétés. Souvent une seule sortie existait dans cette barrière végétale. Se battre dans le bocage était comme se battre dans un labyrinthe et les haies épaisses et hautes donnaient la sensation aux alliés de se battre dans un tunnel. Le terrain favorisait la dissimulation des snipers tandis que leurs cibles devaient s’exposer très dangereusement. Parmi les haies les snipers préparaient quelques endroits par lesquels ils s’attendaient à l’approche ennemie.
Quand ils n’étaient pas en enfants perdus mais dépendaient directement d’une compagnie les tireurs d’élite étaient utilisés pour harceler l’ennemi et défendre les positions de mitrailleuses. Souvent ils étaient enterres sous les haies, rendant les tirs de mortiers quasi-inefficaces. Leur position était complétée par la pose de mines, pièges et autres explosifs. De ces positions ils tiraient sur les alliés jusqu’à ne plus avoir de retraite possible. Ceux qui étaient trop loin dans les lignes ennemies se battaient jusqu’à ne plus avoir de munitions ou de nourriture puis se rendaient, chose très risquée pour un sniper.


  


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Posté le par Cap_Dan
 


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Re: Snipers en Normandie (Score: 1)
par DingChavez le Monday 04 January 2010 11:31:33
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Très chouette article, très intéressant, vite, la suite (bon je l''ai déjà lue mais c''est trop bon ^^)



Re: Snipers en Normandie (Score: 1)
par Raphut le Sunday 28 February 2010 08:35:07
(Profil utilisateur | Envoyer un message)
J''ai bien aimé cet article. J''attend la suite avec impatience


 
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