La Courrier de Bazillac.

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Je d?place ici tout cette litt?rature ? l'attention des AFiens qui n'ont pas la chance d'avoir acc?s aux forums internes de la campagne.

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Bazillac, 6h30, salle de r?daction du journal

Nouvelles du Front par Auguste Verdelet, notre envoy? sp?cial dans la r?gion du Mont Talenvaire.

Chers lecteurs, j'ai eu aujourd'hui le plaisir et la chance inou?e d'obtenir le droit d'accompagner certaines unit?s engag?es dans les envions du Mont Talenvaire. Je rappelle ? mes nouveaux lecteurs que le Mont Talenvaire, sommet symbolique de notre r?gion, est aussi d?sormais un objectif strat?gique majeur pour la nouvelle arm?e fran?aise qui tend ainsi ? prouver son retour au premier rang des puissances mondiales.

Ce matin vers 6h00, rev?tu d'un battle-dress trop large fourni par nos amis am?ricains et arm? de mon seul Reflex 24x36, j'ai accompagn? l'une des unit?s de l'aile droite de notre dispositif. Dans la brume matinal la progression fut assez lente et parsem?e d'emb?che. Le teuton est en effet fourbe et il a d?ploy? d'?normes quantit?s de mines dans nos sous-bois. Je plains les cueilleurs de champignons ou de fraises qui essaieront de satisfaire leur passion quand l'inf?me envahisseur aura quitt? nos r?gions.

Cette avanc?e nous porta directement dans les lignes ennemies et apr?s quelques rapides combats nous primes le contr?le du secteur. Voici quelques photos que j'ai rapport?es de cet ?v?nement.



La France est encore en p?riode de rationnement et je n'ai pu obtenir que des pellicules noire et blanc. Pour les amateurs de d?tails je peux cependant leur fournir des versions plus grandes des photos plus grandes qui ne peuvent tenir dans le format de ce journal.

Sur les deux premi?res clich?s on peut distinguer tr?s nettement les ouvrages d'art r?alis?s par le "G?nie" allemand. Malheureusement le courage ne semble pas ?tre une valeur largement r?pandue en teutonnie puisque, comme chacun peut le constater, ces fortifications ont ?t? abandonn?es par les soldats allemands, except?s quelques uns qui sont d?sormais morts l?g?rement ? gauche de la deuxi?me tranch?e.

Sur les troisi?me et quatri?me, une section d'infanterie investit par derri?re un blockhaus et un bazooka se place pour lui r?gler son compte dans les minutes qui suivent. La cinqui?me je vous en fais profiter en grand.



Une escouade fran?aise vient de s'emparer de la tranch?e qui barrait la vall?e, apr?s avoir d?truit un canon antichar pr?c?demment d'outre-Rhin et d?sormais d'outre-tombe. Sur la derni?re photo, la section qui a couvert l'attaque du canon passe ? c?t? d'un emplacement de mitrailleuse allemande. Ces quelques rares soldats allemands assez courageux pour se battre n'ont cependant rien pu faire contre la furia francese.

Je ne doute pas que du c?t? de Berlin, avec force images couleurs, r?alis?es sur des pellicules photo couleurs vol?es dans les pays europ?ens mis en coupe r?gl?e par l'oppresseur, les pisse-copies du magazine SIGNAL essaient de faire croire que l'Axe remporte encore de nouvelles victoires.

Vous avez raison, messieurs les arrangeurs de v?rit?, depuis trois ans vous remportez victoire sur victoire, El-Alamein; la ligne Mareth, Tunis, Salerne, Monte-Cassino, Rome, Falaise, Marseille, Paris et maintenant le mont Talenvaire. Bient?t vous remporterez Munich, Cologne et finalement dans moins de six mois votre victoire d?fensive ? Berlin sc?llera votre r?ussite.

[Cap_Dan]

Bazillac, 6h30, salle de r?daction du journal

Nouvelles du Front par Auguste Verdelet, notre envoy? sp?cial dans la r?gion du Mont Talenvaire.


Chers lecteurs, je vous retrouve avec joie toujours dans mon battle-dress si complaisamment pr?t? par l'Oncle Sam. Les combats dans la r?gion font d?sormais rage te c'est avec beaucoup de chance que je suis arriv? jusqi'? cette machine ? ?crire. Heureusement pour vous mon fid?le 24x36 ne m'a aps quitt? et je peux ainsi vous proposer des images in?dites de la zone des combats.



Pour commencer une vue d'un des innombrables d?p?ts comme on en voit ? Armagnac, Bazillac ou Cognac, doux noms qui fleurent bons la France.. Les renforts am?ricains affluent et le nombre de chars en cours de ravitaillement est positivement ahurissant. Les teutons vont bient?t d?guster si je puis m'exprimer ainsi. Une chose est certaine ce n'est certainement du vin fran?ais qu'ils vont d?guster...
Sur la deuxi?me photo, tandis que les chars recompl?tent les pleins, les fantassins montent en ligne ? ... (pour des raisons de secret militaire je ne peux vous d?voiler le nom de cette charmante commune.

Pour les deux photos suivantes je peux vous pr?ciser le lieu, c'est ? l'entr?e du village de Tuskisensui que cela se passe. L'?lan irr?sistible de nos troupes les a port? loin ? l'int?rieur des lignes ennemies. Une compagnie d'infanterie am?ricaine a bouscul? les lignes de d?fense et a d?truit de nombreux v?hicules allemands. Je ne peux m'emp?cher de vous proposer une version agrandie de la quatri?me photo.



Car en effet c'est de la plus belle mani?re que les GI's ont d?truit ces blind?s. Est-ce la "furia francese" qui les a touch? quoiqu'il en soit c'est lors d'assauts directs et ? la grenade que les hommes du Pr?sident Roosvelt ont mis hors combat les m?caniques teutonnes.

Mais quand j'?crivais "secret militaire" j'?tais dans le vrai car m?me ce qui se dit ou s'?crit ici doit ?tre contr?l?. En effet les murs ont des oreilles, la cinqui?me colonne est toujours pr?sente. Dans la nuit des parachutistes allemands ont ?t? largu?s dans la r?gion pour espionner nos unit?s et perturber nos communications.
Devant ce danger, le GQG a d?ploy? plusieurs unit?s fran?aises pour nettoyer les bois qui servent de refuges, de trou ? rats pour ces vermines. La section du Lieutenant Forgues s'est montr?e particuli?rement brillante dans ce type d'action en d?truisant une section de parachutistes allemands et en capturant quelques survivants. L'exploit est d'autant plus m?ritoire que la section fran?aise ?tait constitu?e de volontaires sans r?elle exp?rience du combat alors que les parachutistes allemands , dot?s d'armes ultra-modernes comme les nouveaux fusils STG44 et de nombreuses mitraillettes, ?taient des v?t?rans ayant combattu ? Monte-Cassino et en Normandie.

Gageons que ces premiers petits succ?s nous conduisent rapidement ? la victoire.

[Cap_Dan]

Bazillac, 7h00, salle de rédaction du journal

Nouvelles du Front par Auguste Verdelet, notre envoyé spécial dans la région du Mont Talenvaire.


Chers lecteurs, c'est toujours votre reporter favori dans son battle-dress trop grand qui vous raconte la guerre comme si vous y êtiez. Avec ma Remigton de voyage (ma petite machine à écrire portable, pas mon Remington calibre 44) et mon 24x36 je continue d'arpenter les flancs Est du mont Talenvaire en quête de scoop.

En feuilletant mon dictionnaire franco-anglais j'ai trouvé un mot qui correspond bien à mon fonctionnement : embedded. Cela signifie "embarqué" et c'est tout à fait mon cas. Je suis "embarqué" dans la grande aventure de la libération de la France et en même temps je suis "embarqué" à bord des véhicules de l'armée d'Oncle Sam.
Embedded, le mot me plait mais je me demande s'il a in avenir dans le milieu de la presse écrite.

Mais commençons tout de suite par des nouvelles du front avec des photos prises ce matin en suivant les troupes d'assaut américaines. Comme à l'accoutumée je vais commencé par une série de petits formats mais vous pouvez toujours vous procurer auprès de la rédaction de tirages plus grands.

Sur la première on aperçoit au premier plan un blindé allié qui se consumme mais "He did his job" comme disent nos alliés, "il a fait son travail" : quatre épaves de blindés allemands sont là pour en témoigner. La suivante est plus gaie, deux véhicules allemands abandonnés au milieu de la route de la Fermetta degli Papi.
Les deux suivantes nous montrent des soldats américains donnant l'assaut de fortifications de l'Axe, d'abord une tranchée et ensuite un blockhaus. En agrandissant le deuxième cliché :

On distingue bien les servants d'une mitrailleuse qui se rendent alors qu'à l'extrême droite de la photo, la casemate qu'il sont censés protéger se défends encore. On voit bine deux choses. Les incohérences deu commandement allemands qui fait protéger des blockhaus pas des hommes en terrain découvert et le manque de valeur de ces mêmes hommes qui se rendent bien alors même que toutes leurs armes ne sont pas hors d'état.
Ensuite on voit un de ces "redoutables PAK' pas si redoutable que cela, un "glorieux soldat allemand" prisonnier qui passe devant un check-point américain. La dernière photo est encore une des actions bizarres, stupide et désespérée des allemand. Alors que les combats font rage autour de Comapari et de Tuskisensui, des unités allemands parachutées vers Bazillac attaques nos arrières. Les sildats allemands, faisant encore une fois preuve de leur ignorance de l'art militaire, ont attaqué encore une fois un char léger de protection des itinéraire au lieu de s'en prendre aux chars lourds ou aux dépôts d'armes et de munitions. Je pense que je vais leur envoyer un exemplaire de ce journal pour compléter la formation militaire de leurs officiers.
La photo qui suit est un immense pied de nez à la Wehrmacht. Une patrouille de rangers s'est infiltrée entre les lignes allemandes au point de pouvoir prendre en photo le PC d'un des compagnies qui défendent Comapari.

Tant qu'à y être, la patrouille en a profité pour faire un peu de nettoyage parmi les officiers allemands présents sur place.

La série suivante a été prise sur les arrières, dans un lieu que le secret militaire m'interdit de nommer. Tandis que les combats font rage, une noria ininterrompue de véhicules monte des renforts vers le front.

Dans l'ordre : un convoi de ravitaillement, une colonne de transports de troupes et une batterie de canons d'assaut.
Je terminerai cet article par deux phots prises sur le vif d'un homme qui est désormais un héros. Cela s'est produit alors que je photographiais un convoi qui montait vers le front à la hauteur du côté du carrefour des Ours. Soudain un chuintement suivit d'une explosion déchire l'air et la route à quelques mètres de moi semble se soulever comme un vulgaire fétu de paille. Je me suis jeté à plat ventre tournant mon 24x34 vers l'origine du bruit.
A 150m de nous, une équipe de francs-tireurs allemands, dotée d'armes lourdes, s'était infiltrée et tentait de désorganiser les convois. C'était sans compté sur la présence d'esprit et le courage du lieutenant Cox, chef d'une section de canons antichars. Avec son Colt 1911 il s'est rué vers la troupes ennemie.

Après quelques échanges de tirs, c'est finalement à la grenade que le courageux cow-boy a liquidé l'infâme teuton.

La demande de citation et de décoration pour ce héros a été transmise aussitôt au GQG allié. Avec ce genre d'hommes, nous sommes sur de bientôt reconquérir toutes les terres encore indument occupées par les forces de l'Axe.

[Gurke]

Tiens ?a circule encore ce torchon ! D?cid?ment les responsables de la diffusion de la culture dans tous ces nouveaux territoires du Reich vont devoir rapidement ?tre remplac?s par de bons Allemands, qui, eux, ont un sens inn? de la vraie culture.