Scénario "Camerone en Erythree" de Dan 'Berlichtingen' Brown.
Mars 1941 dans les montagnes erythréenne : une compagnie de la Légion se retrouve encerclée par quatre compagnies véterans de l'armée italienne appuyées par quelques mitrailleuses, mortier, canon d'infanterie 65mm, observateurs d'artillerie de 65 et de 75... et deux tankettes !
Franchement sur le papier celà sentait la victoire majeure, voire totale. Trois points viendront tempérer mon optimisme initial :
1. une manoeuvre ardie de Ramort qui, avec une poignée d'hommes, viendra judicieusement bloquer l'arrivée d'une compagnie par un étroit défilé ;
2. des français tous niveau crack, viscéralement accrochés à leurs trous de combat. On aurait dit des Terminator quasiment indestructibles ;
3. des italiens courageux (si, si...) mais piètrement équipés et dont la puissance de feu est trop faible. Une artillerie aux délais rédhibitoires et à la précision aléatoire qui de toute façon tire des obus en carton-pâte.
Vers le 15ème tour (mise en place oblige), et après avoir fait mon deuil d'un soutien d'artillerie digne de ce nom, je lance une première offensive avec un tiers des effectifs afin de tester les positions françaises. L'attaque échoue mais me permet de dévoiler la quasi-totalité des forces adverses. 20ème tour début de l'offensive décisive avec deux tiers des forces : les français n'y résisteront pas, faute de munitions en fait. Reddition de la Légion au 28ème tour.
Au final, plus de deux compagnies italiennes sont au tapis et même si les 46 prisonniers français seront du plus bel effet politique, l'intérêt militaire d'une telle action demeure tout relatif ce qui se traduit par une victoire mineure logique.
Je tire deux enseignements majeurs de cette partie :
a. Ramort est un excellent adversaire, félin, manoeuvrier, coriace et régulier ;-)
b. Il vaut mieux éviter de jouer les italiens pour gagner des guerres.
A bientôt pour la belle contre l'immonde Ramort...