Ma très chère Berthe! Tu me manques beaucoup ainsi que les enfants.

Nous sommes le 12 oct,  et j’ai reçu l’ordre de progresser vers l’Est avec ma cie. Le temps est assez maussade. L’humidité et le froid transpercent nos vêtements et nous gèle les os. Mieux vaut avancer d’un bon pas pour se réchauffer un peu.

Il y a 2 jours, alors que nous avions prévu de prendre une pause dans une église, nous sommes tombés nez à nez avec toute une division Allemande qui a sûrement eu la même idée que nous.

Une cie de Fallschirm et une cie de Pzgren WG ainsi que du support blindés, dont 2 PZ IV, un Nashorn, et 2 Puma!

Ce fut tout qu’un choc! Mes hommes déjà épuisés n’ont pas eu le choix de se ressaissir.

Des échangent de feu furent violent. Dans les maisons, dans les bois, partout! Les mortiers pleuvent et les OA se font entendre. Mes hommes sont courageux malgré plusieurs pertes subies dès le début de l’engagement. Très rapidement, je perds mon M8, et un Wasp. Un Churchill VIII perds aussi son canon et ça se complique. Les Pz IV  et les rapides Puma font des ravages sur les Gi’s. Le flanc gauche et le centre sont sérieusement menacés. Heureusement les mortiers et 2 Archers et un CHVIII arrivent pour remédier à la situation. Quelques maisons s’enflamment et des hommes périrent brûlés vifs. Coup de bol, le M5 réduit au silence le Nashorn et mes hommes tiennent bon. Vers la fin de l’après-midi, nous parvenons à reprendre le contrôle  du terrain et les boches battre en retraites. Ouf! La situation aurait pus être facilement l’inverse mais c’est la guerre et la guerre n’est jamais juste.

Au total, il y a eu 239 pertes du côté de l’Axe et je perdis 195 Gi’s.  C’est avec peine que l’on a enterré nos frères dans les camps. Mes hommes sont tristes mais il vaut continuer la libération.

Je t’écrirai aussitôt que possible! Je t’embrasse très fort.

John.