Pour une fois que l’on voulait faire les choses en grand, genre rupin, milord, dans le classieux. On est tombé sur une bande de sagouins, venue de toute l’Europe, à vous dégoûter du petit commerce. On avait décide RAOULT et moi de monter un petit marché de noël , histoire d’écouler un vieux stock de limonade éventé et quelques articles frauduleux réhabilités par la maison BARBOTEUR and CO. Il avait même fait venir quelques filles de la capitale, mais attention, pas m’importe quoi, de la belle pouliche, de vrais bêtes de concours le tout sur la surveillance de sa majesté LULU. Pour ceux qui ne connaisent pas encore cette gravure de mode, je vous la présente vite fait. Ce doit être le seul croissement, encore en vie, entre MAÏTHE et CARLOS. Une grosse matrone a forte poitrine aux cheveux gras, emmêlés et tombant sur les épaules avec en plus les moustaches d’une otarie centenaire et le tiroir à chicos en berne. Comme la mahousse et le RAOULT doivent se mettre au vert quelque temps (une histoire de clandé qui tourne vinaigre avec un ripoux de la maison poulagas. Le RAOULT il n’a pas voulue cracher au bassinet et maintenant il est tricart sur tout Paname. Pour faire sortir son faffe a RAOULT il faut se lever de bonne heure et s’armer de patience) on décide de s’installer dans un petit village : « IBARRA ».
Le problème avec RAOULT c’est que l’organisation, il n’y entrave que dale. Au début, histoire d’agrafer tout le trottoir, il avait réparti toutes les poules un peu partout sur le terrain. J’ai dû remettre de l’ordre dans se boxon et tout réorganiser dans le centre du village pour garder tout mon petit monde sous la main.
Apres on s’est mis à l’aise avec RAOULT pour s’humecter le gosier et attendre les premiers clients.
Cela n’a pas été très long, mais les saligaux ils se radinnent par la porte de derrière. .Apres tout le mal que les filles s’étaient donné pour arranger la place du village, elles l’avaient mauvaise et c’est pour cela qu’aux premiers emboîtages, les gifles ont été distribuées. Toutes les asphalteuses présentent leur ont volé dans les plumes. Les gars se sont taillés vite fait, la queue sous le bras, sans demander leur reste. Je calme un peu mes abatteuses et les réinstallent dans leurs boxes. Mais tout de suite après, on voit se pointer une bande de marioles, dans des tires maquillées comme des carrés d’as et qui se mettent à casser le stand d’une petite de 40 ans de métier, placée à l’entrée du village pour les accueillir. Vous me reparlerez du savoir vivre des britishs. Ils se radinent comme cela avec leurs charrettes et ils allument tout ce qui bouge comme des barjots. Là, je dois bien le reconnaître je n’ai rien pu faire. On a entendu un barrissement digne d’un cochon apoplectique et d’un mammouth adulte provenant de l’arrière du village, et la LULU a déboulé, les nasaux fumant pris de colère. Elle ne se contrôle plus la LULU, elle éructe des insultes à faire rougir un commandant de la marchande, elle fulmine, elle a les yeux qui brillent de haine et dans une cavalcade de tout les diable elle charge la maison stockfisch. Elle ne court pas vite la LULU mais le bruit de l’impacte avec les british ressemble au passage du mur du sond. J’en ai les esgourdes qui carrillonent. A la vue de l’enflure, mes gagneuses sont entrées en transe et elles se jettent à leur tour dans la castagne. Vue d’ici, dans un tourbillon de jupons, et de dentelles, sa tourne vite à la déroute pugilistique pour la maison de la reine. Mais les sans cœurs non pas fini d’aboyer. Un groupe de ritals se radinent à leur tour devant le deuxième drapeau. Les macaroni se présentent comme des simplets pour recevoir la bénédiction papale. Au lieu de cela, s’est sa grosseur qui les reçoit à coup de baffes dans le baigneur. Les filles sont déchaînées. Elles refilent des mornifles à tour de bras. Elles arrachent des yeux à coup de griffes. Elles scalpent des tignassent avec les dents. Elles caressent les gonades à coup de talons. Les ritals ne sont pas à la fête. Ils n’ont pas l’habitude d’un tel traitement et ils finissent par se retirer à la sortie du village. Il faut plusieurs minutes pour que la poussière retombe et que je retrouve sa majesté l’enflure. Elle a les yeux qui ne brillent plus. Elle est toute rouge, couverte de sueur et de bave. Elle a les dents qui saignes et des ongles arrachés. Elle se déplace de plus lentement et finie par se rependre au milieu du champ de bataille les bras en croix et un morceau d’esgourde coince entre deux ratiches. Le pire pour moi, c’est que pas mal de mes belles de nuit ont suivi la LULU au pays des songes, et en plus le RAOULT s’est fait un tour de dos en trimballant la boule de suif pour la mettre à la cagne. La partie aurait pu en rester là, mais les vandales sont de retour. Ils ont remarqué le dépôt de bilan de sa grâce et ils se reprennent pour des durs. Dans les derniers tours, par lubie, ils s’acharnent sur cette une pauvre bouzine en fer blanc comme des charognards sur une vielle carcasse desséchée. Il dépense une débauche d’énergie pour me prendre un bout de drap sur le mat de pavillon mais sa ne marchera pas. Les ronflements sonores de la baleine doit les refroidir quelque peut car ils avancent sans conviction. La partie est finie et pour la première fois je suis le boss, le caïd, le marlou, le cador. Pour faire simple, j’ai gagné quoi.
