le film STALINGRAD jugé par Guy SAJER

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garcimore
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le film STALINGRAD jug? par Guy SAJER

Messagepar garcimore » sam. 29 déc. 2007 21:39

Ayant fini ? l'instant le livre " le soldat oubli? " pour la 10eme fois au moins , j'ai trouv? cette interview de l'auteur qui parle du bon film de Wilsmaier " Stalingrad " , je vous en reprend le texte .

Vous pouvez donner sur ce post vos impressions et critiques bien s?r .


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Question de 39-45 Magazine : Guy Sajer tout le monde conna?t " le soldat oubli?", mais pouvez-vous nous parler de vous, de l'homme que vous ?tes, du Landser que vous avez ?t? ?

Guy Sajer : Qui suis-je ? Je suis l'homme qui repr?sente un pass? assez lourd ? porter : je ne vous le raconterais pas en d?tail parce que je suppose que vous le connaissez : je n'en tire aucune gloriole mais non plus aucune honte. Je pense avoir v?cu ? une ?poque marquante de ce si?cle et malgr? toutes les critiques dont on a pu ?tre l'objet, je continue ? penser qu'il y avait autant de bonne volont? dans notre camp, et, je dirai presque plus, que dans celui des autres.


39-45 Magazine : Pouvez-vous parler de votre engagement au niveau militaire ?

Guy Sajer : Je ne suis pas engag? mais un requis. Mon ?tat d'esprit ? cette ?poque ?tait celui d'un scout. En politique je ne connaissais rien. J'ai beaucoup appris ... apr?s. Mon p?re m'avait fait des recommandations "Peigne-toi comme il faut, cire tes chaussures", bref, les choses les plus anodines mais pour lesquelles j'?tais tr?s attentionn? pour ne pas me faire mal noter dans une organisation, somme toute, ?trang?re, car je venais de France. D'un seul coup, je me suis retrouv? dans un contexte tr?s prenant, tr?s entour?, en allemand on dirait "gem?thlich". Dans mon esprit de jeune de l'?poque et mis ? part l'appr?hension de la guerre, je fus sid?r? de l'atmosph?re que je trouvais en Allemagne, la r?ception, les camps, les amis et m?me l'instruction : des choses qu'on avait jamais imagin?es jusqu'alors.


39-45 Magazine : Vous ?tes arriv? sur le Front de l'Est avant Stalingrad ?

Guy Sajer : J'ai d'abord connu l'Arbeitdienst. On passait tous par l?. C'?tait une organisation plut?t pacifique, en ce sens qu'on faisait ce que beaucoup de jeunes devraient apprendre ? faire actuellement : aider autrui dans ses travaux quotidiens, passer d'un village ? l'autre, retourner la terre pour les vieux paysans, arranger les places publiques, nettoyer. Cela se terminait autour d'une table avec chants, rires, boissons. Nous ?tions tr?s bien vus.
Mais l'?poque ?tait ? "Siegfried", et non ? un quelconque Bacchus, et nous nous sentions un peu frustr?s d'?tre de cet Arbeitdienst sans arborer aucune d?coration, sans signe distinctif : alors nous r?vions ? l'arm?e combattante, m?me avec un peu d'inqui?tude de l'inconnu. Nous voulions troquer nos pelles et nos balais contre des armes plus s?rieuses. A l'?poque, j'avais de grands moments de solitude, je me trouvais dans un pays dont je ne connaissais pas la langue, qui me faisait r?fl?chir sur moi-m?me. Mais rapidement, on ?tait repris par la cadence de l'?poque : pas une minute de libre, apprendre, apprendre ...Je m'acclimatais peu ? peu, jusqu'? ce qu'on nous am?ne en Pologne pour un entra?nement plus s?rieux. Au d?but j'ai fait partie de l'organisation de transport Fahrentruppe et, de ce fait, nous roulions vers Stalingrad. La ville est tomb?e avant que nous l'atteignions mais nous connaissions les difficult?s de l'hiver.


39-45 Magazine : Vous avez donc fait partie de ces unit?s qui ont essay? de ravitailler la ville assi?g?e, un effort consid?rable en la mati?re.

Guy Sajer : Tout ?tait conditionn? pour ?a : les chemins de fer, les routes impraticables, qu'il faut remettre en ?tat ou d?bloquer sur des kilom?tres, en employant les populations locales et sans grand repos pour tous. C'?tait une guerre au-dessus des moyens de l'Allemagne. Consid?rez les distances invraisemblables, cel? repr?sentait des jours et des nuits de circulation impossible. Les attelages hippomobiles restaient sur place pour permettre de d?gager les camions qui ?taient utilis?s sur les plus longues distances. Les russes ?taient d'ailleurs ? la m?me enseigne. Ils avaient les m?mes distances ? parcourir, des moyens m?caniques encore plus rares, du moins au d?but, ils se d?pla?aient ? pied et on d? souffir un martyre insens?. Je ne pense pas qu'? nous dans cette affaire.


39-45 Magazine : Quelle impression vous a fait ce film ?

Guy Sajer : Je ne l'ai mis en route qu'avec une certaine appr?hension, car je pensais encore ? un couplet de propagande anti-nazie comme il en fleurit partout. Donc, je ne me faisais aucune illusion. Je l'ai vu en version originale ce qui rend mieux l'odeur et le particularisme des choses, sans pouvoir tout suivre car j'ai un peu perdu dans cette langue. Certes il y a des couplets qui ne sont pas en faveur des soldats allemands qui ont donn? tant d'eux-m?mes dans cette batailles, mais les images m'ont frapp? ? un tel point qu'elles m'ont emp?ch? de dormir la nuit qui a suivi. C'est d'un r?alisme stup?fiant et je n'ai jamais imagin? Stalingrad autrement.
J'ai fait un rapprochement avec les p?riodes que j'ai connues par la suite et dont certaines ont atteint l'intensit? de Stalingrad. Notamment les combats de rues au d?but. J'ai ?t? boulevers? par les images, je ne faisais plus attention aux commentaires. Vous savez, j'ai connu la guerre et les mots ?taient rares. Nous n'avions que l'inqui?tude pour meubler le temps libre, que le sommeil pour retrouver un peu de force : les conversations ?taient rares et portaient sur des choses totalement anodines.
Bien s?r, on nous pr?sente ce qu'il y avait de plus mauvais : les plus mauvais officiers, les soldats les moins convaincus, la douleur des trahisons et des abandons. C'est la chanson que j'attendais et je n'ai pas ?t? surpris. Mais ce qui m'a captiv?, ce sont les images parce que le metteur en sc?ne, tr?s bien conseill?, a rendu ces moments avec un r?alisme extraordinaire. C'est vraiment l'atmosph?re.

(Sajer indique que le film est exact au niveau de l'uniformologie.)


39-45 Magazine : Je pense ? la sc?ne du train o? la troupe monte vers Stalingrad : il y a un enthousiasme, la certitude du lendemain, les projets de mise valeur des terres attribu?es. Qu'en pensez-vous ?

Guy Sajer : C'?tait exact. J'?tais dans le secteur sud. J'ai vu des soldats allemands sortir des rangs pour mettre un peu de terre dans un sachet ? remettre au service d'analyse car on nous avait expliqu? que la colonisation de ce pays serait fait par les allemands. Et les soldats, simples paysans en uniformes, y croyaient. Moi, je n'?tais pas passionn? par ce probl?me, je me repaissais des paysages. Je n'oublierai jamais les champs de marguerites, l'immensit?, la steppe libre devant nous. Un paysage angoissant par certains aspects : on voyait arriver les orages de tr?s loin, les rideaux de pluie nous passaient dessus et on s?chait au grand soleil en marquant toujours le pas. Un pays vide, cultiv? surtout autour des agglom?rations et sinon en friche partout. Pour en revenir ? la liesse manifest?e par la troupe d'assaut montant au front, c'est une chose que les troupes ont connue : on noie son inqui?tude dans les chants et les libations, on enivsage une victoire f?t?e au champagne, avec des femmes et banquets, que sais-je moi ? En tout cas on ne pensait pas au pillage, surtout parce qu'il y avait, en g?n?ral, rien ? piller.


39-45 Magazine : Le film donne une double vision du soldat allemand : des gens inconscients et des gens peureux qui ne veulent pas monter ? l'assaut. Un sous-officier casse sa plaque d'identit? pr?ventivement ...Qu'en pensez-vous ?

Guy Sajer : Cette partie m'a un peu choqu?. Je comprends la l?chet? : m?me sous la menace, on ne veut pas y aller ! Moi-m?me j'ai voulu me tirer une balle dans la t?te en Bessarabie parce que ce n'?tait plus supportable. L'enthousiasme des autres, par contre, voulant monter ? l'assaut, ?a existe dans les premi?res heures. Par la suite, chacun prend des pr?cautions pour survivre. L'instinct de conservation est plus fort que tout. Sinon personne ne bougerait. Oui, il y avait des fous (ou des h?ros si vous voulez). J'en ai connus. Ils s'exposaient dans des conditions invraisemblables. Surtout dans les comabts de rues qui sont les plus impitoyables, car il n'y avait pas de lignes pr?cises.
M?me l'artillerie ne peut pas intervenir car il faudrait une signalisation qui est impossible. C'est un jeu tellement serr?, que les mots sont insuffisants pour d?crire l'atmosph?re, la tension qui passe par des moyens de crispation les plus inou?s et la d?sinvolture, la d?contraction ? certains autres, quand on s'aper?oit qu'il n'y a plus rien ? faire. Mais je ne crois pas ? la fleur au fusil, cela existe dans les premiers temps d'un conflit mais cela ne dure pas.


39-45 Magazine : Ce qui frappe, c'est que l'on montre l'arm?e allemande non solidaire, compos?e de gens pensant "chacun pour soi".

Guy Sajer : Oui, et je ne comprends pas cela : car la seule chose qui a permis ? l'arm?e allemande de tenir si longtemps et dans des conditions ?pouvantables, c'est justement cette solidarit?, cette foi dans le bloc, sinon cela se serait pass? comme en 40 dans l'arm?e fran?aise. Comment peut-on imaginer qu'une arm?e de d?bauch?s, d'?go?stes et de couards puisse tenir un front si ?tendu. La coh?sion qui existait est la seule explicaiton ? la r?sistance de l'arm?e allemande qui combattait le monde entier.


39-45 Magazine : Et le cas de l'officier qui n'est pas en ?tat d'?tre d?cor? ? On ne le d?core pas ...

Guy Sajer : Peut-?tre est-il possible que cela ait exist?. On montre toujours des cas sordides. Moi j'ai connu un sous-officier qui refusait d'?tre d?cor? parce qu'il estimait qu'il n'en avait pas assez fait. Prenez l'exemple du film "Le bateau". On a ?t? prendre l'U-96, un sous-marin sans histoire qui n'a m?me pas ?t? d?truit. On n'a pas montr? Kretschmer ou Prien et des cas de bravoure presque incroyables. On veut d?montrer que cette bravoure ne peut exister que dans le camp adverse, ce n'est ni juste ni charitable.


39-45 Magazine : Parlons des Russes. On les montre tr?s g?n?reux, une femme tr?s patriote, des populations civiles qui souffrent et qui souffrent de la pr?sence allemande.

Guy Sajer : Nous avons recueilli des soldats sovi?tiques dans un ?tat d?plorable : des types gel?s, affam?s, riant parfois aux ?clats sans raison. La premi?re chose qui apparaissait, c'est l'entraide. La guerre qui d?veloppe une cruaut? parfois abominable, se montrait plein de fraternit?. J'ai vu partager le peu que nous avions avec des russes prisonniers, pleurant comme des enfants. Je ne vois pas un soldat au monde tirer dans la t?te de ces soldats, ce n'est pas possible. Apr?s la bagarre, la chance d'en ?tre sorti fait qu'il y a une solidarit? entre les combattants. J'ai pass? des heures sous une pluie battante, sous nos ponchos, avec des soldats russes souriants et parlant une langue que je ne connaissais pas. Je leur aurais donn? n'importe quoi pour les rassurer. On venait d'?chapper ? la tourmente, cela suffisait pour partager, pour exorciser ? jamais les heures terribles que nous venions de vivre. Les hommes s'aper?oivent de l'absurdit? de ce qui vient de se passer. On s'aper?oit que l'on est tous les deux en vie et cela d?passe tous les cadres politiques : on est pr?ts ? faire un fr?re du plus d?ment de nos ennemis. On se retrouve comme deux ?paves ?chapp?es de la tourmente.


39-45 Magazine : Donc, les russes massacr?s ? coup de crosse, cela vous semble impossible ?

Guy Sajer : Mais non, il peut toujours se trouver un excit? ou quelqu'un ayant un compte ? r?gler qui ait commenc? ? frapper des prisonniers : cela existe dans tous les conflits. J'ai connu un soldat allemand qui avait attach? une grenade d?goupill?e ? la ceinture d'un prisonnier russe : il a ?t? arr?t? pour cela, mais il expliquait qu'ayant ?t? fait prisonnier par les russes, ces derniers enfon?aient des cartouches dans le cr?ne de ses camarades. Moi-m?me j'ai re?u des coups de crosse sur les pieds ? l'exercice parce que je n'allais pas assez vite pour passer d'une pi?ce d'artillerie ? une autre, ce n'est pas pour ?a que je disqualifie l'ensemble.
On monte en ?pingle des choses comme ?a : c'est la mauvaise foi des juges actuels. Quant ? moi, je suis tout dispos? ? aller boire un verre avec un ancien combattant russe.


39-45 Magazine : On montre les russes tr?s patriotes. Y avait-il aussi chez eux un syst?me de contrainte au combat ?

Guy Sajer : Les russes sont des patriotes et le restent dans des conditions difficiles, m?me au goulag. Par contre, dans ces moments d'horreur, il n'est plus question de patriotisme. Dans l'action, il n'y a que la terreur d'y passer et c'est cela qui cr?e des liens entre les adversaires. Les allemands ?taient aussi des patriotes et je pense sinc?rement que les russes l'?taient aussi. Par contre, je peux vous citer le cas de russes qui nous aidaient, puis un beau jour disparaissaient. Mais ils revenaient une semaine apr?s parce qu'ils n'avaient pas trouv? mieux et que leurs gamelles ?taient vides.


39-45 Magazine : Dans le film, les allemands combattent dans l'ignorance et sous la contrainte alors que l'on montre les russes agissant par patriotisme.

Guy Sajer : les russes voyaient leur pays envahi, ceci peut expliquer cela. Mais on n'emp?chait pas des prisonniers de d?noncer aux allemands les commissaires politiques russes qui les avaient malmen?s. Je ne comprends pas pourquoi ils l'auraient fait s'ils n'avaient pas de bonnes raisons de le faire. Les allemands, un peu surpris, les remettaient aux services sp?ciaux. Maintenant tout d?pendait du degr? de politisation des unit?s qui s'affrontaient. C?t? allemand, il n'y avait pas d'unit? SS ? Stalingrad.


Source: 39-45 Magazine, n?90, D?cembre 1993, Interview : l'auteur du Soldat oubli? juge Stalingrad le dernier film de Joseph Wilsmaier, par Andr? Guignicourt, p 4 ? 8.
Dernière édition par garcimore le sam. 29 déc. 2007 22:52, édité 1 fois.

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Messagepar hussard » sam. 29 déc. 2007 22:22

Il est ?vident que tous les soldats Allemands n'?taient pas des salauds assoiff?s de sang.
Cependant il me semble que son histoire est assez anecdotique dans l'horreur de la machine de guerre nazie. On a trop tendance ? oublier au service de quelle doctrine servaient tous ces types consciemment ou inconsciemment.
Cela n'a gu?re d'int?r?t de savoir quelle action a r?alis? tels ou tels soldats dans son coin...l'ensemble des m?faits des nazis, et de de l'arm?e allemande dans ses pas, efface tous ce que ces types ont ? raconter comme exploit guerrier..Ils ont eu la malchance (si on veut ?tre compatissant) de servir un r?gime abominable et c'est tout ce qu'il faut retenir.
Je ne doute pas qu'il y ait parmi les soldats allemands autant d'actes h?ro?ques individuels que dans les arm?es dites "de lib?ration", mais les actes r?alis?s en commun l'ont ?t? au service d'une id?ologie mal?fique, et c'est la seule chose qui vaille la peine d'?tre retenue. Le reste ne participe qu'? "r?habiliter" ce qui ne peut ?tre r?habilit?.
Il ne faudrait pas l'oublier, car il me semble qu'il y a beaucoup de post - na?vement peut ?tre, mais dans ce cas il est urgent de corriger le tir en se renseignant un peu sur l'histoire du IIIe Reich et pas seulement sur celle de l'arm?e allemande - qui traitent de genre de sujet avec un peu trop de d?sinvolture. :-k
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Messagepar Paolus » sam. 29 déc. 2007 22:29

Ok, c'est vrai.

Mais ca n'effacera jamais l'int?r?t, et osons le dire, la fascination pour les faits d'armes allemands de la Seconde guerre.

On est tous au courant des m?faits du III? Reich, rien de bien nouveau. #-o
Des livres qui traitent de cela, il en tra?ne partout.

A l'inverse, ce serait stupide d'enterrer autant d'histoires extraordinaires de personnes d?pass?es par ce qui pouvait se passer autour d'elles ... et ?a c'est plus rare a trouver justement ...
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Messagepar Otto » sam. 29 déc. 2007 23:01

je penche un peu comme Hussard.... je suis en train de lire le bouquin que l'on m'a offert pour No?l...bcp d'afien consid?re ce bouquin comme leur pr?f?r? sur la p?riode... c vrai qu'il se lit tr?s bien et que l'on est surpris de toutes les choses que le type a pu vivre... c vraiment dingue ce qui est arriv? ? ce jeune qui ?tait plus fran?ais qu'allemand....

cel? ?tant, j'ai eu l'occasion de lire bcp de bouquin de malgr?s nous (il y a en Alsace une foule de ce genre de r?cits mais c vrais plus courts et aupr?s d'?diteurs confidentiels et pas toujours en fran?ais) et bien les histoires se ressemblent un peu....

Surtout page 121 (je ne suis pas au bout du bouquin) je lis : "Je savais que nous devrions passer par ces mauvais moments pour ensuite conna?tre une humanit? bienveillantes. C'est du moins ce que nous avait dit notre F?hrer Adolf Hitler. Rien de cel? n'existe. Qu'il repose en paix. Je ne lui en veux pas plus ? lui qu'? tous les autres grands dirigeants de ce monde. Lui au moins, b?n?fice du doute puisqu'il n'a pas eu l'occasion d'?tablir ces lendemains de victoire." 8O

Je suis quand m?me constern? par ce genre de propos surtout que sur sa lanc?e il continue un peu plus loin : "Evidemment dans l'attitude de Hitler ou de Mussolini il y avait un autre style. Ceux l? se permirent de dire non aux vieilles convenances. A tous les potentats : industriels, francs-ma?ons, juifs, ou culs b?nits. A cette ?poque tous ces indolents ?taient comme des carpettes,.........." :evil:

Le passage dure une demi page !! Personnellement sa m'a g?ch? la lecture de lire des propos aussi abjectes alors qu'ils n'ont rien ? voir avec le r?cit et que le bouquin est sorti en 1952 il me semble....

A la lecture de ce passage (et g p? tt lu!) je trouve les questions de 39/45 Mag compl?tement out..... moi j'aimerai bien savoir ce que l'auteur pense aujourd'hui de ce passage.
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Messagepar Xavier » sam. 29 déc. 2007 23:19

(Sajer indique que le film est exact au niveau de l'uniformologie.)


Ouf, j'?tais vraiment inquiet sur ce point... Quelle chose ?tonnante que la m?moire tout de m?me!

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Messagepar garcimore » sam. 29 déc. 2007 23:41

Xavier a écrit :
(Sajer indique que le film est exact au niveau de l'uniformologie.)


Ouf, j'?tais vraiment inquiet sur ce point... Quelle chose ?tonnante que la m?moire tout de m?me!


Je rappelle qu'une pol?mique existe sur la v?racit? des dires de Guy Sajer ( alias Guy Mimounoux ) . Lire la page suivante :

http://www.deutschesoldaten.com/books/sajer.htm

o? il est dit que le livre recelle trop d'erreur pour avoir vraiment ?t? ?crit par un soldat allemand qui aurait v?cut la guerre . L'auteur aurait ?crit un roman qu'il aurait cherch? ? faire passer pour un r?cit de sa propre exp?rience .
Dernière édition par garcimore le dim. 30 déc. 2007 00:21, édité 2 fois.

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Messagepar garcimore » sam. 29 déc. 2007 23:53

Pour r?pondre ? Hussard et Otto , le passage o? Sajer d?fend le 3eme Reich est aujourd'hui politiquement incorrect , mais il ?tait malheureusement le moteur de plusieurs millions de personnes pendant la Seconde Guerre .

Pour ce qui est de son avis actuellement , l'auteur a r?pondu partiellement en 2003 ? votre question :

" A part la guerre qui a ?t? une v?ritable atrocit?, j'ai de bons souvenir de cette ?poque-l?. Pendant la guerre, je ne savais pas ce qui se passait ... J'ai appris ?norm?ment de choses apr?s la guerre, auparavant je n'ai pas eu de probl?me moral ou ?thique puisque je n'avais aucune id?e de ce qui se passait. Mais je ne regrette rien, je suis content d'avoir connu ??, m?me si c'?tait tr?s dur ... Mais il est clair que d?s la publication du " Soldat Oubli? ", j'ai ?t? catalogu? " facho ". Si les gens veulent le croire c'est leur probl?me, il y a bien longtemps que je ne me pr?occupe plus de tout ??. "

Lien vers l'interview de Guy Sajer , alias Dimitri :
http://www.brusselsbdtour.com/default.a ... interId=50

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Messagepar dirtyharry » mer. 2 janv. 2008 13:23

en tout cas, article tres interessant.......avec le temps et la disparition des anciens combattants, nous allons avoir de plus en plus de journaux et memoires publi?s......apportant du grain a moudre aux historiens
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Messagepar haouai » mer. 2 janv. 2008 16:23

hussard a écrit :l'ensemble des m?faits des nazis, et de de l'arm?e allemande dans ses pas, efface tous ce que ces types ont ? raconter comme exploit guerrier..Ils ont eu la malchance (si on veut ?tre compatissant) de servir un r?gime abominable et c'est tout ce qu'il faut retenir.


Opinion moralement honorable mais humainement injuste, je trouve.

Je n'ai meme pas fait mon service (n? en 1977), mais je suis souffl? par l'experience inhumaine qu'ont vecu les soldats, de toutes les nations, de cette guerres (surtout ? l'est).

Voir ses camarades mourrirent ecras?s sous les chenilles d'un Panzer IV ou par celles d'un T 34 ne me semblent pas constituer une grande difference quand au traumatisme psychologique engendr?.

Je me permet donc de compatir autant au sort des soldats russe qu'a celui des soldats allemands comme je compatis au sort des civils russes et des civils allemands (mais a un degr?s plus elev? pour ces derniers, forcement)

Je trouve par contre ta reflexion beaucoup plus adapt? aux Waffen SS et autres fanatiques de tout bord (commissaire politique ...) qui se sont fait "avatar VOLONTAIRE d'une ideologie" et donc ne sont plus a mes yeux des hommes, combattants d'une nation, prit dans l'horreur de la guerre.

C'est pourquoi j'aime ? jouer a CM dans le role de l'arm?e allemande ou russe et non dans le role de l'arm?e nazie ou sovietique.
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Messagepar haouai » mer. 2 janv. 2008 18:27

haouai a écrit :(mais a un degr?s plus elev? pour ces derniers, forcement)


j'entend par l? que je compatit plus sur le sort des civils (quelque soit leur nationalit?) que sur celui des soldats, vous m'aurez comprit evidement
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Messagepar hussard » mer. 2 janv. 2008 19:19

haouai a écrit :j'entend par l? que je compatit plus sur le sort des civils (quelque soit leur nationalit?) que sur celui des soldats, vous m'aurez comprit evidement


Malgr? les fautes d'orthographes, oui. :roll:
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