tour 5
Nous sommes en plein dans l'action.
Rask a devant lui deux semi-blindés. il voit que le premier a calé, le chauffeur abattu effondré sur le volant. Les occupants du véhicules se blottissent au fonds du véhicule et ne semblent pas menaçant.

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il organise immédiatement le tir de ses troupes vers le second chenillé dont l'équipage et les passagers sont indemnes et réagissent, essayant de reculer. un des occupants se lève même pour faire feu.

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Il ne tire qu'une cartouche, fauché par une rafale, alors que les grenades explosent autour du véhicule.

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D'autre de ses camarades tombent à leur tour alors que le chauffeur fait hurler l’embrayage pour ne pas être immobilisé par le fossé. On l'entend maudire les boites de vitesse françaises !

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Il recule trop lentement, les balles crépitent sur le blindage trop léger pour arrêter chaque projectile. Le fond du véhicule est rouge de sang, les blessés crient.

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Le chef de groupe, surement, décide courageusement lui aussi de se dévoiler pour couvrir le repli.

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il sera la dernière victime des anglais, la poussière soulevée par les chenilles et les grenades les masquant à la vue des hommes de Rask.

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Mais pour les anglais aussi le stress du combat augmente. Se sont des "réguliers", des fantassins ayant certes eu un entrainement intensif, mais ils ne sont pas tous des soldats de métier. Depuis cette nuit, ces boulangers, ces comptables, ces fermiers vivent leurs premiers combats. Ils sont épuisés, assoiffés, et puis quoi : ce ne sont pas des héros.
Ce qu'ils viennent d'accomplir, c'est héroïque, mais ça secoue aussi...
alors lorsque le véhicule disparait, qu'un calme d'une seconde se fait, ils découvrent leurs mains qui tremblent, leurs écorchures, l'odeur de la poudre, les centaines de douilles autour d'eux...

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Rask les voit ces hommes en train de craquer.
Souriant soudain, lui, le vieux dur à cuire de Dunkerque et de Tobrouk, il les apaise et d'un geste de la main leur fait signe : On se tire les gars !
Il est fier, Rask : pas une perte !

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Car il a aussi entendu les tirs devenir moins nombreux sur sa droite : McGhie décroche aussi.
Le lieutenant a compris que son flanc droit était "en l'air" et qu'il devait sortir ses hommes de ce cul de sac avant d'être pris à revers.
S'il espérait avoir semé le doute parmi les chefs adverses, il se détrompe vite : Au contraire le Général Francius pousse ses hommes pour fermer la nasse.
McGhie abandonne 4 hommes à leur sort : ils doivent tenir en respect les allemands "en face" et ensuite sauver leur peau s'ils le peuvent.

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"Au galop tout le monde !"
Heureusement l'entrainement para est dur : sprinter avec tout le barda n'est pas une mince affaire mais de l'autre coté de la haie, à 30 mètres se sont de cris en allemands que l'on entend ! pas une minute à perdre.
Et sans un coup de feu, ces deux colonnes se lancent dans une course effrénée, décalée, qui paraitrait presque drôle si la vie et a mort ne s'y jouaient pas.
deux groupes qui ont été placés en recueil, encouragent leurs camarades pour qu'ils les rejoignent...
Les fantassins allemands ont trop bu de calva pendant 3 ans, ils sont distancés, mais les semi chenillés, à peine plus loin qu'eux, menacent maintenant toute la section. heureusement le bocage est épais et les soldats allemands peut être plus prudents que leur chef.

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tout le monde est passé sain et sauf !
Mais ce n’était que le premier repli, l'affaire est loin d'être conclue.
McGhie hurle au groupe de Livingstone de faire sauter cette putain de haie ! "pourquoi c'est pas encore fait ?"

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En attendant cette satanée brèche, il ordonne à ses hommes de reprendre une position d'arrêt.
A droite aussi on court.
Baldridge est content d'avoir réagit a temps, car déjà le monstrueux moteur d'un B1bis se fait entendre.
Il a fait signe au groupe de Lloyd de revenir sur ses pas.
D'abord Lloyd était trop loin pour espérer traverser la route sans être fauché par le char ou les HT.
Mais aussi,ce char en pointe, est-ce-qu'il ne serait pas possible de ... hum... Lloyd a quelques grenades, des charges de démolition, si le blindé n'est pas accompagné de fantassins, ce brave Lloyd va peut être réussir "un coup" ?
une équipe, un bren tenu par le 2e classe Tennant est de l'autre coté de la route et pourra prendre sous ses feux les fantassins qui suivraient le char...

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Baldridge voit ses hommes disparaitre les uns après les autres hors de vue, ouf.

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Mais non, une équipe bren et un mortier de 51 ont fait un détour pour franchir un mur, et le B1 ouvre le feu avec sa mitrailleuse coaxiale. Heureusement sans tirer au 4,7 cm.

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Le plâtre des maisons au dessus de la tête des parachutistes est criblé d'impacts. La poussière et des débris pleuvent sur la tête heureusement casquée des hommes de la deuxième section.

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Baldridge les voit passer devant lui, disparaissant à la vue du mastodonte franço-allemand.
Celui ci c'est d’ailleurs laissé emporté par son élan et sa soif d'en découdre.
il a dépassé l'équipe de Tennant, et est presque à la hauteur du groupe de Lloyd...
Il a distancé les HT qui portent sont infanterie d'accompagnement. Tant mieux !

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Il y a maintenant une grosse opportunité pour les hommes de Tennant et Lloyd : un HT et un char, si le destin en décide ainsi...

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Baldridge se tourne vers les autres hommes de sa petite équipe QG pour vérifier leur position et faire un point.
Ils ont un PIAT et il faut se tenir pret si Lloyd échouait.
Mais le lieutenant reste bouche bée : Son ordonnance, Jimmy, n'est plus avec eux !
Ils étaient 4 en quittant leur première position mais quand Baldridge a mis un genoux a terre pour réorganiser ses troupes en repli, il n'a pas vu que Jimmy ne s’était pas arrêté.
Il a beau parcourir la rue et les fenêtre des maisons, impossible de découvrir ou se cache se chenapan !

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Bon, il n'y a rien à faire, si ce n'est espérer que Jimmy se sorte pas d'une maison juste devant le char et qu'il sache resté caché : s'il a rencontré une bouteille de Calva, grand bien lui fasse, mais discrètement.
Depuis son clocher, l'observateur d'artillerie sourit : il vient de voir des véhicules de reconnaissance allemand. des R35.

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ils sont en arrière garde des forces de l'axe.
Les B1bis ouvre la voie des petits renault qui trainent loin en retrait...
Pour en revenir à Rask, le groupe a donc décidé de soin propre chef de reculer.

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Le commandant Schow, chef de cette compagnie prend note et décide même d’accélérer cet ordre.
Il dresse un rapide schéma des ordres à donner et déjà son radio décoche son appareil.